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L’Algérie et l’Espagne négocient des accords gaziers

lundi 2 avril 2007, par Bilal

Les négociations entre l’Algérie et l’Espagne sur la distribution et la commercialisation du gaz naturel algérien dans le marché ibérique sont en cours selon Chakib Khelil.

Les sociétés européennes prennent part aux activités en Algérie et vice versa, selon Khelil.

Invité du forum d’El Moudjahid, le ministre a déclaré clairement qu’il ne comprenait pas ces « restrictions » vis-à-vis de Sonatrach d’autant plus, précisera-t-il, que « la compagnie pétrolière nationale ne représente pas de menaces pour les autres compagnies » puisque les sociétés espagnoles restent majoritaires dans les parts de marchés. « Le cas espagnol est unique dans l’Union européenne », a déclaré le ministre, qui soulignera toutefois que les relations économiques et politiques entre l’Algérie et l’Espagne sont excellentes, en faisant remarquer au passage que 50% des projets de dessalement d’eau de mer, par exemple, ont été remportés par des sociétés ibériques.

Chakib Khelil ne veut pas pour le moment parler de « volte-face espagnole » mais semblait tout de même irrité par le comportement du gouvernement espagnol d’autant plus également que les négociations pour l’accession de notre pays au marché de distribution interne de l’Espagne, concernant le gaz, durent depuis maintenant deux années. Il faut savoir, d’après le ministre de l’Energie et des Mines, qu’une fois le gazoduc Medgaz entré en service, l’Algérie pourra commercialiser directement quelque 3 milliards de m3 de gaz sur un total de 8 milliards de m3 qui transitera via le gazoduc depuis le Sud algérien. Cela représentera, explique Khelil, 36% de parts pour la Sonatrach et le reste sera partagé entre les sociétés espagnoles et françaises.

Ceci étant, le ministre a tenu à rappeler que ce sont les Espagnols qui avaient refusé au départ de prendre part à la construction du gazoduc qui devrait alimenter d’autres pays européens. Selon Khelil, l’Espagne voudrait ainsi aujourd’hui entrer en partenariat dans la réalisation du gazoduc à hauteur de 10%. Les négociations sont en cours, a déclaré le ministre de l’Energie en soulignant que le gazoduc entrera en service en 2009. Les Espagnols sont en train de mettre la pression sur Alger en instaurant des restrictions à Sonatrach dans le but apparent de décrocher des parts dans Medgaz, après avoir refusé volontairement de s’impliquer dans le projet. Le ministre a tenu à souligner cependant que la réciprocité doit toujours primer en matière de partenariat. « Les sociétés européennes prennent part aux activités en Algérie et vice versa », poursuit Khelil qui annoncera par ailleurs que des négociations sont en cours pour mettre à niveau les prix du gaz en ce qui concerne les contrats longue durée qui ont été paraphés il y a des années.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran