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L’Algérie pourrait adhérer à l’OMC en 2009

jeudi 24 avril 2008, par Rédaction

Les négociations d’adhésion de l’Algérie à l’0rganisation mondiale du commerce (OMC) entament la dernière ligne droite.

L’Algérie et l’OMC.

« L’Algérie est parmi les pays dont le processus d’accession est assez mûr pour bénéficier de la qualité de membre de l’OMC », a indiqué Cherif Zaaf, le coordinateur du groupe de négociateurs algériens au cours d’un séminaire sur ce dossier organisé par la chambre haute du Parlement en partenariat avec la CNUCED. Le seul verrou qui reste à faire sauter concerne l’épineuse question de l’alignement de la tarification interne du gaz sur celle du marché extérieur. Une question « éminemment politique », selon l’intervenant, et sur laquelle le secrétariat de l’Organisation serait prêt à faire un compromis. Cependant, des éditorialistes et des politiques algériens reviennent en arrière pour s’interroger encore sur le pourquoi de cette adhésion et l’intérêt qu’elle peut représenter pour l’économie nationale. Certaines notabilités publiques appellent même au retour au point de départ avec en prime l’ouverture d’une large consultation sur ce choix. Il est vrai que la hausse fulgurante des cours mondiaux du pétrole donne l’illusion que l’Algérie pourrait se passer de cette adhésion. Tant que cette conjoncture particulière permet de couvrir nos factures alimentaires et médicales, on a l’impression de pouvoir vivre éternellement en rentiers.

On suggère implicitement de rebrousser chemin à travers la reconduction des mêmes recettes qui ont déjà mené à la faillite tous les secteurs d’activité. On subventionne les prix à la consommation, on revalorise les salaires, on importe à manger et à boire, on injecte encore de l’argent frais dans une industrie obsolète qui avait déjà vainement absorbé des dizaines de milliards de dollars, et au diable les notions de compétitivité et de rentabilité qui fondent le monde d’aujourd’hui. Voilà, à peu près, ce qu’on laisse penser sans s’attarder plus longtemps sur l’avenir des générations montantes qui auront à faire face à l’après-pétrole. Non, plus aucun pays ne peut vivre en autarcie. Cette mondialisation, sans foi ni loi, n’offre en fait aucun choix aux Etats qui comptent vraiment se tirer d’affaire à bons frais. On doit faire avec et jouer même si les règles ne sont pas tellement favorables. Bien au-delà de ses inconvénients qui s’imposent à tout le monde, l’intégration de l’OMC permettra à l’Algérie de se mettre à niveau sur les plans juridique et institutionnel pour être en phase avec son environnement international. C’est un facteur important pour attirer les IDE et développer des secteurs de substitution à cette dépendance du marché mondial des hydrocarbures. L’industrie, l’agriculture, le tourisme, les services sont autant de secteurs potentiellement compétitifs qui ont besoin de capitaux et de savoir-faire étrangers. L’Algérie, qui intéresse de nombreux investisseurs vu sa position géostratégique qui s’ouvre sur de nombreux autres marchés, a aussi beaucoup de choses à gagner en paraphant cet accord de libre-échange.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune