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L’Algérie préconise une baisse de la production de pétrole

vendredi 13 mars 2009, par Rédaction

L’Algérie soutient par la voix de son ministre Chakib Khelil une baisse de la production de pétrole pour soutenir les prix du baril.

Chakib Khelil s’exprime sur l’effet de la baisse du pétrole sur l’Algérie.

La stabilisation du marché mondial du pétrole passera inévitablement par la réduction de la production des pays membres de l’Opep devant se réunir le 15 mars prochain à Vienne et qui, rappelle-t-on, assurent un tiers de la production mondiale d’hydrocarbures. Cette nouvelle baisse, que certains observateurs et experts internationaux fixent entre 500 000 et 1,5 million de barils par jour, vise à faire face à la baisse de la demande quotidienne en pétrole, estimée à 1,2 million de barils et parvenir « idéalement » à un prix du baril autour de 75 dollars. Un niveau de prix qui arrange les intérêts des producteurs et des consommateurs. « Si aucune réduction n’est décidée, il va y avoir une baisse rapide des prix à des niveaux que nous ne pouvons pas prévoir. Et il faut compter plusieurs mois avant de redresser la situation à nouveau », avertit le ministre de l’énergie de l’Algérie, Chakib Khelil, en rappelant que « les baisses de production de 2 millions de barils/jour, décidées par l’Opep lors des différentes réunions, avaient permis de freiner la chute des prix et maintenir l’équilibre du marché pétrolier mondial ».

Autrement, « on se serait retrouvé avec un prix du baril à 20 dollars », poursuit le ministre. Avec un prix moyen du baril autour de 40 à 50 dollars en ce début d’année 2009, Chakib Khelil notera que « le niveau actuel des prix est équivalent à celui observé entre 2000 et 2007 ? », relevant à ce propos que « l’année 2008 fut exceptionnelle », en raison de la forte spéculation qui a fait exploser les cours du pétrole. « La baisse record est donc à relativiser », soutient le ministre. A cet égard, ce dernier a assuré que la baisse des prix du pétrole et celle de la demande mondiale ne compromettent pas le programme d’investissement national dans le secteur de l’énergie. Un plan d’investissement qui « était de 12 milliards de dollars en 2008 et sera de 11 milliards cette année ». « Le pétrole algérien (Sahara Blend) est à 47 dollars le baril. Nous avons bien réalisé des investissements en Algérie entre 2001 et 2007 avec un baril à 40 dollars », fait remarquer le ministre.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Soir d’Algérie