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L’Algérie s’attend à une stabilisation des prix du pétrole

lundi 13 octobre 2008, par Samir

L’Algérie estime par la voix de son ministre de l’énergie que les prix du pétrole vont sur le long terme se stabiliser à des niveaux favorables pour les pays producteurs.

L’Algérie et les prix du pétrole.

Le ministre de l’Energie et des Mines et président en exercice de l’Opep, Chakib Khelil, reste optimiste quant aux perspectives d’une stabilisation des prix des hydrocarbures dans les bourses en dépit de la dégringolade des prix du baril qui ont passé, hier, à moins de 80 dollars à New York. Gardant la tête bien froide, Chakib Khelil mise sur une reprise de l’économie mondiale dans les prochains mois et particulièrement dans les pays asiatiques comme la Chine et l’Inde. « Les hydrocarbures représentent 75% de l’énergie consommée dans le monde. A long terme, la demande devra augmenter car l’économie mondiale va se ressaisir pour revenir à des taux de croissance annuels de 5%, ce qui devra se répercuter sur le prix du baril », soutient-t-il. Un avis qui semble être partagé par de nombreux experts en économie qui prédisent une sortie de la crise financière mondiale d’ici début 2009. Revenant à la dégringolade des prix dans les bourses, il assure qu’un baril à 80 dollars est le « prix réel » du pétrole. Pour le ministre, si le prix se stabilise à 80 dollars, tout marchera bien pour les pays producteurs comme l’Algérie, d’autant que le taux de change reste largement favorable avec un dollar fort à 1,35 face à l’euro. « Le prix du baril avait, certes, atteint les 145 dollars mais le dollar, une monnaie de référence des marchés des hydrocarbures, était échangé à 1,50 », note le ministre.

Poursuivant son analyse, il précise que la baisse actuelle des prix du pétrole est due à la fois au renforcement du dollar et au retrait des spéculateurs des marchés pétroliers. Evitant de céder à l’affolement général, il réaffirme que les prix vont revenir à un niveau qui met les pays producteurs à l’abri des mauvaises surprises. En attendant, une réduction de la production de l’Opep est nécessaire pour éviter un crash des cours de pétrole, puisque la demande mondiale a sévèrement reculé en raison de la récession économique. Selon Chakib Khelil, tous les pays producteurs, et pas seulement ceux de l’Opep, seront contraints de baisser, temporairement, leur production pour assurer une stabilisation des cours des hydrocarbures. L’Opep dont l’Algérie est membre, va étudier au cours de sa prochaine réunion prévue le 18 novembre à Vienne, les mesures à prendre pour faire face surtout à la situation du marché pétrolier au cours des six prochains mois, à la lumière de la détérioration de la situation financière dans le monde. Si l’hiver est rigoureux, il y aura mois de problèmes, mais au deuxième trimestre de 2009, les experts s’attendent à une baisse de la demande, c’est ce que va examiner l’Organisation le 18 novembre à Vienne.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier