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L’Algérie tarde à privatiser ses banques publiques

dimanche 13 mai 2007, par Souad

Seul le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) a été proposé à la privatisation en Algérie à l’heure où le secteur bancaire algérien doit se moderniser.

Crédit Populaire d’Algérie

Des banques de renom s’intéressent à cette première opération de privatisation dans le secteur bancaire. Et c’est normal, le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) est une banque qui dégage des bénéfices. C’est aussi une banque assainie. Son capital social a été augmenté en 2005, à 21,6 milliards de dinars. De quoi rassurer les repreneurs. Le CPA est considéré comme la banque disposant des meilleurs atouts. Est-ce suffisant pour mieux se vendre ? Les banques internationales candidates à la reprise du Crédit Populaire d’Algérie ne sont jamais intéressées par des banques dont les créances sont non performantes. Ce n’est pas productif. Il est normal qu’elles ne s’intéressent qu’aux privatisables porteurs et qu’au contrôle de la majorité des actions à vendre. Et le cas du CPA est plus que porteur, la participation au capital du CPA est fixée à cinquante et un pour cent au minimum.

C’est une grosse affaire, un marché à ne pas rater. L’Etat perdra ainsi le contrôle du CPA ; il n’en sera pas l’actionnaire majoritaire comme il l’est aujourd’hui. Il ne détiendra que quarante-neuf pour cent des actions d’un CPA passé sous le contrôle d’opérateurs étrangers. On s’en souvient, le processus de privatisation a été enclenché, il y a un peu plus d’un an. Il est piloté par la banque d’affaires, Rothschild. C’est elle qui s’occupe des procédures d’audit et d’évaluation. Et c’est elle qui a défriché le terrain et élaboré les cahiers des charges et le lancement de l’appel d’offres. Pour beaucoup, si elle réussit, la privatisation du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) constituera un bon signal en direction des investisseurs étrangers encore frileux dans les secteurs hors hydrocarbures. Elle fera peut-être des émules. Et les autres banques publiques ? Le gouvernement actuel ne semble pas intéressé par une des privatisations en série des banques publiques.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune