L’Algérie veut renforcer ses capacités de raffinage

En Algérie, le démarrage de l’activité de raffinage remonte aux années 60 avec la réalisation de la raffinerie de Hassi Messaoud en 1962, suivie de celle d’Alger en 1964. Au lendemain de la nationalisation du secteur, l’Algérie a procédé à la réalisation de la raffinerie d’Arzew en 1972, suivie de celle de Skikda. Ce qui a d’ailleurs, permis à l’Algérie d’augmenter sa capacité de raffinage pour atteindre les 21 millions de tonnes. Aujourd’hui, l’émergence de nouveaux pôles industriels à travers le monde, où la demande en produits énergétiques et notamment en produits raffinés enregistre un accroissement annuel moyen de plus de 6%, va accentuer le déficit en capacités de raffinage existant dans le monde. C’est également le cas de l’Algérie, qui enregistre une demande croissante en la matière, notamment dans la région du Sud. A ce sujet, le Direction de l’exploitation du Centre industriel sud, implanté à Hassi Messaoud, M. Mohamed Lamine Boughlem, nous a déclaré : « Nous avons enregistré une demande domestique et industrielle croissante en matière de produits raffinés, notamment le gasoil. »

Ainsi, et afin de faire face à cette demande, « nous allons prochainement lancer des avis d’appel d’offres d’un projet relatif à la mise à niveau de notre raffinerie pour augmenter ses capacités ». Cette étape intervient « après avoir réalisé une étude relative au sujet qui est actuellement dans sa phase finale », a-t-il tenu à nous expliquer. L’augmentation de la production de cette raffinerie pour le gasoil, un des produits les plus prisés dans la région, « s’articulera autour des 25 à 30%. Les autres produits raffinés vont suivre », dira-t-il. La capacité annuelle de la raffinerie de Hassi Messaoud, qui couvre 11 wilayas du Sud de l’Algérie, est de l’ordre d’un million de tonnes. L’augmentation de la production de gasoil ne traduira pas directement l’élargissement de l’approvisionnement d’autres wilayas en la matière, puisque la plus grande demande se concentre dans le secteur industriel : « C’est notre raffinerie qui alimente les installations des champs pétrolifères dans la région. » En somme, la multiplication des découvertes des puits de pétrole en Algérie se traduit de facto par l’augmentation de la demande en gasoil. Il est utile de rappeler que les capacités mondiales de raffinage ont légèrement augmenté durant l’exercice précédent ; cependant, le nombre de raffineries n’a pas changé.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune