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L’Algérie veut se lancer dans l’industrie automobile

mercredi 22 octobre 2008, par Samir

L’Algérie ambitionne de se lancer dans l’industrie automobile en partenariat avec des groupes étrangers notamment chinois.

Vers une industrie automobile en Algérie.

Une trentaine de patrons de grands groupes de construction automobile chinois ont séjourné en Algérie à la mi-octobre en vue de repérer un site favorable à l’installation d’une usine de montage de voiture. Le constructeur d’automobile français Renault avait jeté son dévolu sur le Maroc pour installer son usine de montage, au grand dam de l’Algérie. Ce fut aussi un coup dur pour le moral de Abdelhamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, qui avait mal vécu cette éviction de l’Algérie à la faveur de son voisin du Royaume chérifien. Depuis, il fait feu de tous bois afin de doter l’Algérie de sa propre usine de montage automobile. Il semble, aujourd’hui, que la réponse va venir de l’Asie. En effet, une délégation chinoise, constituée d’une trentaine de patrons des grands groupes de construction automobiles et équipementiers -notamment Hafei Automobile, Saic, Faw- a entamé, à la mi-octobre, une tournée d’inspection dans les trois capitales algériennes, Alger, Oran et Annaba. Le but de cette visite : répertorier les sites proches des ports susceptibles de servir d’assiettes foncières pour la construction d’usines de montage.

Rien n’est acquis pour l’instant. Néanmoins, l’intérêt des Chinois est manifeste et cela suffit déjà pour enthousiasmer Temmar. Il faut savoir qu’il a déjà été laissé déduire, lors de la visite du président de la République en Chine, que le futur opérateur à réaliser une usine de montage de voiture serait chinois, selon les opportunités de partenariats évoquées entre les deux pays. Mais la visite de Bouteflika en Iran a évoqué également la possibilité que le fameux constructeur, dont Temmar cultive le suspens d’en révéler le nom, viendrait de la République Islamique. En effet, les deux pays, candidats jusqu’ici, répondent aux critères recherchés par le gouvernement Ouyahia qui opère à une sorte d’assainissement du parc entrepreneurial du pays, en « réglant » les questions du foncier d’une part, et préparant le terrain à des manifestations d’intérêts étrangères. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait expliqué la fameuse décision de taxer la vente des voitures neuves, par exemple, en annonçant un traitement exceptionnel pour l’industrie (automobile), soit les « vrais investissements » dans l’industrie automobile en Algérie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier