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L’Algérie veut se renforcer dans l’Europe du gaz

mardi 3 avril 2007, par Souad

L’Algérie qui est avec la Norvège et la Russie l’un des principaux fournisseurs de gaz naturel de l’Europe, ambitionne d’augmenter sa part dans le marché européen de l’énergie.

L’Algérie veut distribuer du gaz naturel en Europe.

En effet, pour s’adapter aux nouvelles données du marché énergétique, Sonatrach a initié de grands projets structurants reconnus « d’intérêt régional prioritaire » par l’Union européenne. Une éventualité, devant devenir effective, avec l’accord ayant permis à Sonatrach de réserver une capacité d’un milliard de m3 de gaz dans le terminal de Montoir. Cependant, avec l’annulation de la visite de Chakib Khelil en France, les tractations risquent d’être reportées aux calendes grecques, notamment après que le ministre ait déclaré, samedi, au forum d’El Moudjahid souhaiter que l’Algérie bénéficie, en termes de distribution de gaz sur le marché européen, des « mêmes traitements que les compagnies étrangères qui activent en Algérie ».

C’est-à-dire de « réciprocité ». Selon M.Khelil, Sonatrach qui ambitionne de distribuer directement sa part dans le projet Medgaz a vu son quota plafonner à 35% en deçà des 60% autorisés et appliqués aux autres (43) distributeurs. Pourtant, le candidat UMP, Nicolas Sarkozy, avait déclaré, plutôt une fusion Gaz de France-Suez, « préférer un partenariat » entre GDF et Sonatrach pour « sécuriser l’approvisionnement de la France et des Européens en gaz ». En outre, il est probable que les autorités françaises n’aient pas toléré les propos de Chakib Khelil affirmant que « la France n’a, jusqu’à présent, pas présenté des propositions concrètes » de partenariat dans l’énergie nucléaire avec l’Algérie. « Nous sommes disposés à une coopération avec la France, mais pour le moment nous n’avons pas de propositions concrètes », a-t-il noté.

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait déclaré en date du 28 février, lors de sa conférence de presse internationale, avoir déjà proposé à Alger « un accord de coopération dans le nucléaire civil en échange d’un partenariat sur l’exploitation des champs gaziers ». L’intérêt commercial de la France, dont 14,8% des approvisionnements de gaz viennent d’Algérie, est évident. Aussi, il n’est pas exclu de dire que la France ait refusé la proposition algérienne d’augmenter ses parts de marché en tant que distributeur à la suite de l’ouverture complète des marchés européens de l’énergie à la concurrence. L’intérêt pour Sonatrach de vendre en direct du gaz en Europe est de capter la plus-value de l’aval. Cela signifie qu’un nouveau rival très puissant concurrencera bientôt Gaz de France. Pourtant Sonatrach relativise ses ambitions en précisant qu’elle souhaitait seulement apporter un peu plus de concurrence, sans « devenir un grand acteur de la distribution de gaz en Europe ».

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression