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L’OMC épingle l’Algérie

mercredi 13 septembre 2006, par Rédaction

Le non respect par les institutions en Algérie de la loi sur la normalisation, serait l’une des causes du retard pris par notre pays dans le processus de négociations pour son adhésion à l’OMC, selon Mohamed Chaieb Aissaoui, directeur général de l’Institut algérien de normalisation, (IANOR).

L’OMC épingle l’Algérie.

Selon ladite loi, tout produit mis sur le marché, quelle que soit sa nature, est soumis obligatoirement à la certification. Celle-ci nécessite l’élaboration préalable de règlements techniques qui énoncent clairement la certification et qui doivent être faits conjointement avec le ministère de l’Industrie via l’IANOR. Or, il est à constater, selon M. Aïssaoui, que les règlements techniques sont initiés par les différents ministères sans être soumis à l’IANOR et ne sont donc pas en conformité avec la loi sur la normalisation. Pour quelle raison la procédure n’est-elle pas respectée en Algérie ? M. Aïssaoui répond que tous les ministères continuent à travailler dans un milieu fermé et chacun élabore des normes à son niveau, alors que la loi exige de passer par l’Institut qu’il dirige.

Quant à savoir ce qui a été jusqu’à maintenant fait par son organisme pour amener l’ensemble des ministères à se conformer à la loi, notre interlocuteur nous indique que non seulement de nombreuses correspondances leur ont été adressées, mais que des sessions de formation ont également été organisées à travers plusieurs wilayas d’Algérie. Coup d’épée dans l’eau, aucun retour d’écho n’est constaté à ce jour. « C’est pour cela que je tiens à tirer publiquement aujourd’hui la sonnette d’alarme pour dire qu’actuellement nous ne sommes plus interpellés par l’OMC sur la mise à niveau de notre législation, mais plutôt sur sa mise en œuvre et, à ce sujet, je peux vous garantir que ça nous coûte énormément de retard, notamment pour ce qui concerne l’accord sur les Obstacles techniques au commerce, OTC », déplore-t-il avant de poursuivre « ça ne sert à rien de promulguer des lois qu’on n’applique pas ».

Invité à citer des exemples de produits, notre interlocuteur explique qu’aucune eau minérale n’est certifiée sous le label NA (Norme algérienne), ce qui est loin de faire exception puisque la totalité des produits alimentaires, par exemple, ne dérogent pas à la règle. C’est également le cas des services tels que ceux relavant du ministère du Tourisme. Combien de produits sont certifiés sur le marché algérien ? M. Aïssaoui nous répond, « à peine une vingtaine » dont les produits de BCR qui viennent en tête, suivis de ceux des cimenteries. Il est à relever aussi que parmi ceux-là, ce sont plutôt les producteurs privés qui devancent les publics dans la démarche de certification, et ce, depuis la mise en place de la norme algérienne à la fin des années 1990.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Tribune