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L’OMC profitera peu à l’Algérie selon le FCE

lundi 19 novembre 2007, par Rédaction

L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pourrait mettre en difficulté les entreprises algériennes selon le FCE.

L’accession de l’Algérie à l’OMC se fait attendre.

Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), qui était invité dans une émission de la chaîne III de la radio nationale, a signalé que l’accession attendue à l’OMC n’est pas « convenablement profitable » pour l’Algérie à court terme, mais elle demeure nécessaire pour la défense de nos intérêts commerciaux à l’étranger. Pour le président du FCE, le pays « ne peut pas, à terme, rester en marge de cette institution qui regroupe quasiment tous les Etats et qui professe un code de bonne conduite pour que les relations entre différents pays se passent au mieux ». Abordant la lenteur du processus d’accession de l’Algérie à l’OMC, il a estimé que cela est dû aux négociations serrées autour du dossier du commerce des services. A ce propos, il a tenu à saluer la « prudence » du ministère du Commerce qui temporise pour vérifier si cette accession est opportune pour l’économie nationale, en terme de timing.

Pour le même intervenant, l’accession à l’OMC pourrait apporter à l’Algérie « beaucoup de facilités pour les exportations » hors hydrocarbures, comme elle lui permettrait de régler plus facilement ses éventuels différends commerciaux. Cependant, cette ouverture commerciale risque d’être « fatale pour beaucoup d’entreprises algériennes qui ne peuvent pas actuellement faire face à la concurrence des sociétés étrangères qui, elles, sont solidement soutenues par leurs Etats et par leurs banques ». Pour ce dernier, ces craintes sont justifiées par le fait que l’accord d’association avec l’Union européenne, entré en vigueur en septembre 2005, « n’a pas entraîné le rush attendu des investissements directs étrangers(IDE) mais profite plutôt à la sphère commerciale ». « Nous enregistrons une perte de substance, c’est-à-dire une désindustrialisation des entreprises qui tournent à 50% à peine de leurs capacités et n’adoptent plus que des stratégies de survie », a-t-il déploré.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran