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L’interdiction des crédits à la consommation en Algérie fâche

dimanche 2 août 2009, par Rédaction

De nombreux Algériens se disent outragés par l’interdiction des crédits à la consommation en Algérie décidée par le gouvernement.

Les crédits à la consommation en Algérie.

Les banques publiques et privées ne sont désormais plus autorisées à accorder des crédits aux particuliers en Algérie que dans le domaine de l’immobilier. Une disposition de la loi de finances complémentaire pour 2009, adoptée le 22 juillet et que les citoyens appréhendent de différentes façons. Il y a les pour comme il y a les contre et chacun y va de ses propres commentaires en fonction de son propre vécu et de ses propres besoins. Pour certains citoyens que nous avons approchés, cette nouvelle disposition les met dans une situation qu’ils qualifient de « très difficile ». Un citoyen, rencontré à la place du 1er-Mai, nous a déclaré : « Je vois mon rêve d’acquérir un véhicule neuf s’envoler définitivement. Je voulais tellement faire plaisir à ma petite famille qui n’arrête pas de me demander d’acheter une voiture, mais maintenant je suis sûr et certain que je n’en aurai pas. » Un couple, rencontré dans un supermarché d’Alger, affirme être dégoûté de cette information : « J’avais comme projet d’acheter une voiture à crédit, mais maintenant tout est tombé à l’eau. » Un autre citoyen, qui venait de se joindre à notre discussion, nous a déclaré que, pour lui, « l’état actuel des autoroutes algériennes est catastrophique et n’importe qui peut s’acheter une voiture par facilités, donc moi je pense que c’est une décision sage et logique ».

Un étudiant, rencontré dans un café d’Alger, nous a déclaré : « Economiquement parlant, cette mesure est une manière de freiner le commerce en Algérie. Certes, le parc national des voitures est saturé et cette nouvelle mesure peut éventuellement arranger les choses, mais, de l’autre côté, elle va sûrement priver la majorité des citoyens d’avoir un véhicule. » Mohammed, qui travaille dans une agence de voyages, estime que le gouvernement doit au moins aviser la population « afin qu’elle puisse prendre ses précautions. J’ai travaillé durement pour construire ma maison et, pour la meubler, j’ai pensé demander un crédit, mais, avec cette nouvelle mesure, je ne sais même pas comment je vais faire ».
Un père de famille, rencontré dans un bus, pense que cette mesure vise « à appauvrir encore plus le citoyen moyen, le priver de certaines choses et favoriser encore une fois la couche aisée ». Un autre citoyen, qui était accompagné de sa maman, nous a affirmé : « Je me préparais à faire une demande de crédit bancaire afin de payer une opération chirurgicale pour ma mère, mais maintenant, avec cette nouvelle mesure, c’est vraiment impossible ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant