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La Banque d’Algérie préconise la prudence sur les réserves de change

lundi 14 juillet 2008, par Kahina

Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci a estimé que la hausse des réserves de change de l’Algérie impose la prudence dans leur gestion.

le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci.

L’Algérie a accumulé à la fin du mois d’avril dernier 125,9 milliards de dollars de réserves de change, alors qu’elle avait clôturé l’année 2007 à 110,18 milliards de dollars. Durant le premier trimestre de l’année en cours, ces réserves ont enregistré une hausse de l’ordre de 13,4 milliards de dollars, selon le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), M. Mohamed Laksaci. Actuellement, elles dépassent largement 126 milliards de dollars. En présentant hier devant le Conseil de la nation le bilan de la situation monétaire et financière du pays enregistrée en 2007, le gouverneur de la Banque d’Algérie a été interpellé par les sénateurs sur la gestion des réserves de change et l’impact de la crise des subprimes et de la dépréciation du dollar sur leur rendement. Dans sa réponse à ces préoccupations, le gouverneur de la BA a mis en avant la prudence de son institution dans cette gestion, tout en écartant l’idée que ces réserves puissent être placées ailleurs que là où elles sont actuellement, notamment dans le cadre de la création d’un fonds souverain, comme cela a été suggéré par certains économistes.

Mohamed Laksaci a, ainsi, affirmé que « plus les réserves de change de l’Algérie augmentent, plus la prudence doit être de mise ». Il a indiqué que « le plus gros de ces réserves est investi dans des titres souverains » au niveau des Etats. « A partir de 2007 et même en 2008, nous avons réduit les dépôts au niveau des banques et augmenté les investissements dans ces titres », a-t-il indiqué, en ajoutant qu’entre 2004 et 2007 « il y a eu une diversification des monnaies dans la gestion des réserves qui a eu un impact positif ». Le gouverneur de la Banque d’Algérie n’a pas indiqué quel est le montant des réserves placées dans les titres souverains, ni combien ces placements ont rapporté depuis, précisant simplement qu’« en 2007, ils ont eu un taux de rendement de plus de 4 %». La Banque d’Algérie « assure la sécurité des avoirs extérieurs pour une rentabilité à moyen terme, tout en tenant compte de la contrainte de liquidité et des autres contraintes comme le risque de contrepartie », selon M. Laksaci.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant