La Banque d’Algérie s’explique sur les billets de banque

Le ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, a reproché à la Banque d’Algérie de ne pas respecter les « symboles de l’Etat » car, les billets « se sont transformés en chiffon ». C’est sur la disponibilité des billets d’une part et sur le changement des billets usagés, « le rafraichissement », que la Banque répond chiffres à l’appui. Le stock de la monnaie fiduciaire en circulation a atteint 1.242,162 milliards de dinars à septembre 2007 contre 1.092,103 milliards de dinars à fin décembre 2006, soit une croissance de 13,74 % en 9 mois. Il devrait dépasser 18 % pour l’année 2007. De nombreux chiffres sont livrés pour étayer cet accroissement sensible de la monnaie fiduciaire qui a été multiplié par plus de quatre entre 2005-2007, soit une croissance de 400 %.

Conclusion évidente : il n’y a pas d’indisponibilité de liquidités. Donc, il faut chercher ailleurs l’explication au problème. Même si le texte de la Banque d’Algérie ne le dit pas ouvertement, c’est dans la faiblesse de la gestion au niveau d’Algérie Poste qu’il se situerait. Et en premier lieu, dans le fait qu’Algérie Poste n’utilise que de manière marginale les systèmes de paiements (le système de règlements bruts en temps réel de gros montants et paiements urgents (ARTS) et la télé-compensation des paiements de masse (ATCI). « Les entrées et les sorties de la monnaie fiduciaire sont gérées dans le système ARTS qui assure la transparence et la traçabilité de tous les flux de bout en bout » explique la Banque d’Algérie qui précise que les « les réservations par les banques et autres institutions financières pour couvrir leurs besoins en monnaie fiduciaire s’effectuent à J-1, c’est-à-dire à la veille de la mise à disposition par les agences de la Banque d’Algérie ». Or, Algérie Poste, explique la Banque d’Algérie, fait de fortes demandes de retrait, ne verse pratiquement rien aux guichets de la Banque d’Algérie et ne participe en terme de valeur que de 2,10 % au système de télé-compensation des chèques et autres instruments de paiement.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran