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La Banque d’Algérie s’exprime sur la crise financière

lundi 6 octobre 2008, par Rédaction

Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci a estimé que l’Algérie avait les moyens de faire face à la crise financière internationale.

L’Algérie riche malgré la crise financière.

L’Algérie n’est pas épargnée par la crise financière internationale, mais elle a les moyens d’y faire face. C’est en clair le message qu’a transmis hier aux députés de l’Assemblée populaire nationale le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci. En présentant le rapport annuel 2007 sur la situation monétaire et financière du pays et les tendances pour le premier semestre de 2008, M. Laksaci s’est voulu rassurant en expliquant que « le niveau important des réserves de change du pays et la stabilité du taux de change du dinar nous permettent de faire face à un choc externe ». Toutefois, a-t-il ajouté, cela « ne veut pas dire que nous ne sommes pas touchés ». Le gouverneur de la Banque centrale a cité notamment l’envolée de l’inflation au niveau mondial et notamment au niveau des pays qui sont des partenaires essentiels pour l’Algérie. « Cela a un impact sur notre pays en termes d’inflation importée, mais la stabilité du taux de change du dinar permet de diminuer relativement cet impact », a-t-il dit. M. Laksaci a expliqué que « le taux de change effectif du dinar est proche de son équilibre depuis 2003, ce qui concorde avec les rapports du FMI. Or cette stabilité du taux de change assure la stabilité financière du pays ».

Outre le taux de change et les réserves en devises, le gouverneur de la Banque d’Algérie a cité deux autres éléments qui prémunissent, selon lui, l’Algérie contre les méfaits de cette crise. Il a ainsi évoqué le fonds de régulation des recettes qui représente plus de 40 % du PIB et qui constitue « un amortisseur de choc externe ». L’autre facteur important est la réduction considérable de l’endettement extérieur du pays à travers un remboursement par anticipation des dettes rééchelonnées auprès des créanciers du Club de Paris et de celui de Londres. Selon M. Laksaci, cela permet à l’Algérie « d’éviter une autre forme de choc externe qui est l’amenuisement des moyens de financements externes, du moment que les banques internationales sont elles-mêmes à la recherche de liquidités pour reconstituer leurs fonds propres ». Le gouverneur de la Banque d’Algérie n’a pas soufflé mot devant les députés sur le sort des réserves de change du pays placées à l’étranger en plusieurs devises et notamment en bons du Trésor américain. Sur cette question, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait reconnu hier matin sur les ondes de la Chaîne III que ces placements génèrent « moins de rémunération mais offrent en revanche plus de garantie ». Le ministre avait par ailleurs souligné que le fait que nos banques n’interviennent pas sur le marché international en tant que banques d’affaires les met à l’abri des répercussions de la crise.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant