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La Banque d’Algérie soutient le dinar algérien

mercredi 3 septembre 2008, par Samir

La Banque d’Algérie soutient le maintien de sa politique de change sur le dinar algérien malgré les critiques du Fonds monétaires international.

La Banque d’Algérie et le dinar algérien.

Alors que la Banque d’Algérie continue de soutenir que « le taux de change effectif réel du dinar est proche de son niveau d’équilibre », le FMI estime que la valeur du dinar (cent dinars pour un euro) est loin de refléter l’aisance financière du pays. « Pour cette institution internationale, l’Algérie, à l’instar des pays pétroliers, devrait surévaluer sa monnaie eu égard aux sommes colossales générées par la rente pétrolière », a indiqué M. Mebtoul au Jeune Indépendant. De son côté, la Banque centrale a expliqué que la politique de change de l’Algérie a pour objectif, depuis la seconde moitié des années 1990, la stabilisation des taux de change effectif réel à long terme du dinar. Cela a pour but de stimuler les investissements nationaux et étrangers par la réduction des incertitudes en matière de prix et d’encourager les exportations par le confortement de la compétitivité externe. Des propos qui ne tiennent pas la route car, pour le FMI, cette politique n’a pas réussi à redynamiser les exportations hors hydrocarbures qui ne représentent que 2 % des ventes algériennes.

De plus, l’Algérie a renoué avec l’inflation et le chômage qui ont atteint des taux respectifs de 12 et 20 %, selon son rapport. Des taux qui ne concordent pas avec les données officielles qui parlent d’un taux d’inflation de 5 % et d’un taux de chômage de 11 %. « Le blocage est d’ordre systémique car l’Algérie manque de visibilité politique et n’arrive pas à se décider, selon cette institution monétaire qui a toujours signifié à l’Algérie qu’elle n’est pas dans une économie de marché mais dans une interminable transition », a-t-il indiqué. Le FMI, quant à lui, estime que la réévaluation du dinar est susceptible de dynamiser l’investissement local et d’attirer les IDE. Une solution qui a toujours été écartée par l’Algérie justifiant que 98 % de sa production proviennent des ressources éphémères et la réévaluation du dinar mènera droit vers l’explosion des importations et un transfert massif des capitaux. En clair, le dinar algérien ne se consolidera que s’il y a une production hors hydrocarbures.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant