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La coopération entre l’Algérie et la Russie dans le gaz reste timide

dimanche 16 décembre 2007, par Rédaction

La coopération gazière entre l’Algérie et la Russie n’a pas atteint le niveau espéré lors de la signature d’un mémorandum entre Sonatrach et Gazprom.

L’Algérie et la Russie exportent du gaz vers l’Europe.

Dans l’entretien au « Wall Street Journal », Mohamed Meziane indiquait que le mémorandum d’entente entre Sonatrach et Gazprom, signé en août 2006, n’avait donné « rien de concret » en terme de coopération gazière entre l’Algérie et la Russie, et qu’il a pris fin quelques mois plus tard. Le P-DG a réaffirmé que le mémorandum n’avait pas pour objectif de « manipuler les prix » mais qu’il avait espéré qu’il pourrait mener à une coopération sur des projets pour produire du GNL en Algérie. Gazprom n’a pas manifesté beaucoup d’intérêt à ce sujet, a-t-il expliqué. Cette annonce -que rien n’obligeait M. Mohamed Meziane à faire même si le mémorandum d’entente ne s’est pas traduit par des projets concrets- apparaît comme un message destiné aux marchés européen et américain.

L’Europe ne devrait pas être mécontente de cette annonce rassurante. En janvier dernier, le commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, avait demandé à l’Algérie et à la Russie d’expliquer leurs « intentions » en estimant que l’Europe avait de bonnes raisons d’être inquiète car au moins 35% de sa consommation provenaient de ces deux pays. « Si on imagine un quelconque accord sur la limitation de la production ou sur les prix, cela aurait, inévitablement, un impact sur les consommateurs européens », avait-il ajouté. Les propos de M. Mohamed Meziane confirment au moins que l’optique d’une « Opep du Gaz » agitée par l’Europe n’était pas sérieusement envisagée. Mais il est vrai aussi que l’Europe a adopté une législation défensive qui pouvait être utilisée contre les ambitions de Sonatrach d’accéder directement au marché européen. L’accord, datant d’août 2006, n’est pas si vieux pour être considéré comme caduc et comme beaucoup d’accords, il pouvait tomber en désuétude, en silence, dès lors qu’il ne comporte pas de charges financières. Il y a donc un choix de communication sur ce sujet qui est clairement destiné aux partenaires européens : Sonatrach n’est pas dans une logique de cartel, mais dans une logique commerciale et veut augmenter sa part de marché en Europe.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran