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La gestion du risque crédit en Algérie en débat

mardi 11 mars 2008, par Rédaction

L’amélioration de la gestion du risque crédit en Algérie a été l’un des thèmes abordés par la ministre déléguée à la réforme financière Fatiha Mentouri.

La gestion du risque crédit en Algérie.

Dans un entretien à l’APS, la ministre déléguée à la réforme financière, Fatiha Mentouri, a annoncé une nouvelle phase dans le processus de réforme financière. Une phase sur le plan micro-économique, qui va porter directement sur les banques et les compagnies d’assurances et touchera aussi bien la politique du crédit, la gouvernance que la restructuration du secteur bancaire public. L’accent sera mis sur l’évaluation du risque crédit qui sera, en effet, l’un des principaux axes de cette nouvelle phase de la réforme bancaire en Algérie. « Il s’agit de rendre les banques publiques plus performantes dans la gestion du risque, du suivi de leurs engagements et de l’audit interne », a avancé Mme Mentouri à ce sujet avant d’ajouter : « La banque doit parvenir à définir une politique de gestion du crédit et des procédures claires et transparentes pour mieux mesurer et gérer le risque. » Ces procédures prévoient d’ailleurs une notation de la clientèle, selon l’interviewée.

Fatiha Mentouri a expliqué que l’élaboration de cette politique est justifiée par l’absence des efforts au niveau des banques en matière de collecte de l’épargne, donc dans l’amélioration de la qualité des services. Ces banques sont « moins exigeantes en termes d’allocation des crédits », a précisé Mme Mentouri. D’où, selon elle, la multiplication des créances non performantes. Et ce, d’autant que plus de 53% des crédits sont destinés au secteur privé. Un point, faut-il le noter, déjà soulevé par le gouverneur de la Banque d’Algérie dans ses notes de conjonctures des 1er et 2ème semestres 2007. Les crédits à l’économie ont globalement augmenté de 12,16% en 2007, une grande partie continue à être allouée au secteur privé, selon le constat de M. Laksaci qui n’a d’ailleurs pas manqué d’appeler les banquiers à améliorer les outils de gestion des risques crédits. Et à renforcer la capacité d’analyse et d’évaluation du risque crédit en Algérie. Pour cela, il sera fait, selon Mme Mentouri, recours à une assistance technique étrangère. Une opération qui consistera « à mettre en place un système de suivi des engagements des banques, d’analyse et d’évaluation du risque et du renforcement des procédures pour un recouvrement accéléré des créances ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune