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La libéralisation du marché des céréales en Algérie (III)

dimanche 26 septembre 2004, par Hassiba

Le contrôle a tenu compte de la mise à la consommation « une durée de vie supérieure ou égale à 80 % pour tout produit alimentaire sujet à la péremption ».
Les blés et leurs dérivés n’échappent pas a ce contrôle systématique et préalable à l’admission sur le territoire National compte tenu de leur spécificité, « produits biologiques », devant obéir à des critères de qualité et de conformité très rigoureux.

Cependant, les blés importés ainsi que l’ensemble de la gamme de produits transformés sont contrôlés aux différents stades de la chaîne de la filière. Avant d’être commercialisés, les blés passent par plusieurs phases au cours desquelles ils font l’objet de nombreuses manipulations, depuis l’importation jusqu’à la phase de consommation en passant par les différents réseaux de transformations, ils subissent des procédures d’agréage et de contrôle de qualité biologique et alimentaire très stricte, car conformément à la réglementation en vigueur et aux normes Codex Alimentarius.

Conclusion
L’histoire algérienne fait que les installations, les institutions, et les règlementations successivement mises en place depuis l’indépendance, participent toujours au fonctionnement actuel de la filière céréalière, mais en étant désormais séparées de la logique d’ensemble qui leur avait donné naissance.
Il faut admettre que le caractère service public de la filière ne paraît pas pouvoir s’effacer dans futur proche ni même lointain.
En attendant la mise en place d’un système céréalier national capable de son autorégulation, l’Etat a adopté une politique de libéralisation.

Cette dernière consiste à ne pas livrer les principaux agents économiques activant au sein de la filière aux aléas des lois du marché. Il a pour objectif d’aider ces derniers à s’adapter progressivement aux nouvelles données avec une population dont la croissance restera forte longtemps, conjuguée à un pouvoir d’achat nu, ne cesse de s’éroder et des ressources de l’état qui resteront limitées, le rôle de ce dernier demeurera nécessaire et plus au moins dominant dans la régulation de la filière céréales.

On peut conclure que la politique algérienne en matière de céréales à moyen et long terme s’efforcera d’atteindre ces objectifs en déployant des efforts autour des axes suivants :

 les importations étant importantes et encore nécessaires ; il s’agirait donc de les prévoir, les négocier, les financer, les réceptionner, les stocker et les répartir avec les meilleures techniques possibles ;
 les usines de transformations de céréales étant importantes et modernes, il reste à perfectionner leur mode de gestion, à améliorer leur management et développer les infrastructures qui les desservent ainsi qu’a prévoir la création de nouveaux créneaux ;
 la distribution étant rigide et irrégulière, il s’agirait donc d’évaluer les effets que peuvent provoquer d’éventuels désengagements de l’état, afin d’élaborer les règles du jeu qui permettraient que le citoyen soit nourri à un prix raisonnable.

La consommation de produits dérivés des blés continuera à augmenter en fonction de l’accroissement démographique. Par conséquent, les moyens de recourir à d’autres aliments plus chers restent faibles.
Cela constitue une raison majeure pour chercher les moyens qui permettraient déeréguler une filière.
Car aucun Etat, quel qu’il soit, n’est dispensé de veiller à la nourriture de la population, et aucun Etat ne survivrait au retour de la malnutrition parmi les couches sociales les plus défavorisées et dans les régions non productrices reculées.

Talamali L.
OAIC, Alger, Algérie, La nouvelle République