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Le Crédit populaire d’Algérie séduit Calyon

samedi 26 mai 2007, par Ahlem

Le Crédit populaire d’Algérie pourrait être repris par Calyon, filiale de la banque française Crédit Agricole, selon un ancien gouverneur de la Banque d’Algérie.

Crédit populaire d’Algérie

« Le Crédit Agricole, qui connaît parfaitement bien le CPA, s’est bien préparé pour la reprise de 51 % du capital de la banque publique algérienne », a-t-il affirmé, mercredi dernier, lors d’un séminaire sur « Les perspectives d’évolution du secteur bancaire en Algérie ». M. Ghernaout a prévenu, par ailleurs, que la cession partielle du Crédit populaire d’Algérie (CPA) (51 %) ne rapportera pas à l’Etat plus de 150 millions de dollars pour la simple raison que « cette banque publique présente un portefeuille malsain ». « L’Etat table sur 300 millions de dollars, mais ce montant relève du rêve, à moins que le Trésor publique achète ses créances, évaluées à 1,5 milliard de dollars, pour renflouer le capital de la banque », a-t-il supposé.

Il a regretté, à ce propos, que « l’Etat ait toujours volé au secours des banques publiques qui continuent à survivre avec l’argent du Trésor ». Dans ce contexte, M. Ghernaout a regretté que le système algérien continue de favoriser le secteur public au détriment du privé. Chiffre à l’appui, ce banquier a rappelé que l’Etat a dépensé plus de 55 milliards de dollars pour soutenir les banques et les entreprises publiques en Algérie, même lorsque celles-ci étaient liquidables. Il a souligné que durant la période de 1995-1996, les banques publiques étaient dans une situation lamentable et survivaient avec l’argent du Trésor. En parallèle, les banques privées émergeaient avec leur propre argent. Ce même locuteur va plus loin dans ses accusations en considérant que le « lobby » des banques publiques est à l’origine de la faillite des banques privées en Algérie, car celles-ci représentaient un concurrent redoutable.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant