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Le baril de pétrole en baisse malgré la décision de l’OPEP

dimanche 26 octobre 2008, par Rédaction

Le prix du baril de pétrole a continué à baisser malgré la décision des pays de l’OPEP de réduire leur production de 1,5 millions de barils par jour.

L’OPEP baisse la production de pétrole.

Loin d’être influencés par la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de retirer 1,5 million de baril par jour (Mb/j) du marché à partir du premier novembre, les cours du pétrole ont poursuivi leur tendance baissière. Ils ont clôturé la semaine en dégringolant de plus de trois dollars à Londres, à 62,45 dollars le baril, après un niveau plus bas à 61 dollars dans la foulée d’une panique des marchés boursiers. Sur le marché de New York, le baril de light sweet crude a également clôturé en baisse, perdant 3,69 dollars à 64,15 dollars après avoir touché un moment 62,65 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2007. En un mois, le baril de brut a perdu plus de 40 dollars, et depuis son record historique à 147,27 dollars en juillet, soutenu alors par des perspectives de tensions entre l’offre et la demande et la perspective de voir la crise financière se transformer en récession économique générale, il a perdu 56 % de sa valeur.

« Le marché craint que la baisse ne soit pas suffisante pour compenser le ralentissement de la demande », a commenté Peter Fertig, analyste de Dresdner Kleinwort, rejoignant ainsi l’argument de l’OPEP publié dans son communiqué final à l’issue de sa réunion d’urgence d’avant-hier, selon lequel « la crise financière a déjà un impact manifeste sur l’économie mondiale, réduisant la demande d’énergie en général et de pétrole en particulier ». « L’OPEP fait face à son plus gros défi, selon l’analyste, depuis la crise asiatique de 1997, lorsque après qu’elle eut tardé à baisser sa production le prix du baril s’était effondré à moins de 10 dollars. Actuellement, elle doit stopper la chute des prix pétroliers sans aggraver pour ses clients l’impact de la crise financière la plus grave depuis 1929. » L’effondrement sans précédent des cours du brut, selon l’organisation pétrolière, met « en danger de nombreux projets pétroliers » et « pourrait causer des pénuries d’offre à moyen terme ». En plus clair, si les prix du pétrole tombent à un seuil inacceptable dans le sens où ils risquent de compromettre des investissements dans des projets pétroliers, en conduisant à leur ralentissement ou à leur annulation, la non- disponibilité du pétrole en quantité suffisante à moyen terme pourrait être à l’origine d’un prix de brut encore bien plus élevé que celui contesté actuellement par certains.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant