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Le différend gazier entre l’Algérie et l’Espagne fait débat

samedi 20 octobre 2007, par Kahina

Le différend énergétique entre l’Algérie et l’Espagne est médiatisé par la droite espagnole pour dénoncer les socialistes espagnoles au pouvoir.

L’Algérie exporte du gaz vers l’Espagne.

Le ministre de l’Industrie espagnol, Juan Clos, a « comparu » à deux reprises en quelques semaines devant les parlementaires à la demande de la droite sur l’affaire de l’annulation du contrat de Gassi Touil. Durant sa comparution de mercredi, il a encore défendu la relation globale entre l’Algérie et l’Espagne et a déclaré que son gouvernement oeuvrait toujours à trouver une solution acceptable pour les deux parties, les entreprises Repsol-Gas Natural et Sonatrach. Le lendemain, jeudi, le journal La Razon, très à droite, s’ingéniait à mettre de la poudre et du feu dans les relations entre Madrid et Alger. Dans un article, dont les sources sont censées être au ministère de l’Industrie, La Razon affirme que l’Espagne se préparait à dénoncer les accords de livraison de gaz si l’Algérie ne renonçait pas à ses demandes de hausse du prix.

Le journal affirmait que les « concessions sont finies et que les épées sont tirées » et qu’après avoir autorisé Sonatrach à commercialiser du gaz sur le marché espagnol, le gouvernement espagnol attendait du ministère de l’Energie algérien qu’il fasse des pas pour résoudre le problème de Gassi Touil et celui du prix du gaz. La Razon a annoncé qu’une série de mesures étaient en préparation pour contrer Sonatrach dans le cas où l’Algérie n’effectuait pas le « geste de bonne volonté attendu ». Le gouvernement espagnol trouverait inacceptable la demande algérienne d’augmenter de 18 % le prix du gaz et qu’il aurait recours à l’arbitrage international. La Razon a indiqué également qu’un amendement à la réglementation exigeant la mise en oeuvre du principe de « réciprocité » allait être introduit et pourrait entraîner une remise en cause du permis de commercialiser le gaz accordé à Sonatrach. L’agence de presse espagnole EFE a confirmé que ce projet existait et qu’il introduira « le concept de réciprocité de traitement dans les conditions exigibles pour accorder une licence de commercialisation de gaz en Espagne, ce qui affectera dans le futur l’entreprise algérienne étatique Sonatrach ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran