Accueil > ECONOMIE > Le gouverneur de la Banque d’Algérie devant l’APN

Le gouverneur de la Banque d’Algérie devant l’APN

dimanche 5 octobre 2008, par Samir

Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci s’exprimera sur la la politique monétaire de l’Algérie ce dimanche devant les députés à l’APN.

Mohamed Laksaci de la Banque d’Algérie.

Quelques jours après avoir présenté le bilan de la conjoncture financière du pays, le gouverneur de la Banque d’Algérie affrontera ce dimanche les députés de l’Assemblée populaire nationale afin de présenter le rapport annuel sur la situation monétaire et financière de l’Algérie. Une présentation sur fond de crise financière internationale aiguë qui n’a pas épargné les grandes puissances économiques mondiales, mais que l’Algérie se targue d’avoir les moyens d’en éviter les méfaits. Même si l’onde de choc de cette crise née aux Etats-Unis ne cesse de s’élargir, les autorités monétaires du pays tentent, à coups d’arguments parfois réfutés par des économistes nationaux, de rassurer une opinion publique de plus en plus sceptique. Nombreux sont en effet ceux qui n’arrivent pas à comprendre comment notre pays peut-il être épargné, alors qu’une bonne partie de nos réserves en devises estimées à plus de 40 milliards de dollars est placée aux Etats-Unis. Le scepticisme s’accentue d’autant plus que les informations relatives à ces placements, à leur montant exact, à leurs avantages et à leur risque, à leur véritable taux de rendement et aux conditions dans lesquelles ils ont été négociés restent inconnues.

A défaut de donner de telles précisions, les autorités financières de l’Algérie ne cessent de rappeler que la gestion prudente de ces réserves de change évite tout risque, dans la mesure où ce sont des placements en bons du Trésor américain. Récemment encore, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a assuré que « la diversification des devises de placement, combinée à la poursuite d’une gestion prudente des réserves, a permis à la Banque d’Algérie de faire face, dans une grande mesure, aux turbulences sur les marchés financiers internationaux ». M. Laksaci a assuré que les placements ont été effectués dans « des actifs non risqués », ajoutant que le taux de change effectif réel du dinar constitue « une garantie face à ce type de chocs externes ». Rien n’est moins sûr à en croire certains experts. Mourad Benachenhou, ancien ministre en charge de l’Economie, a expliqué récemment que les obligations du Trésor détenues par les autorités monétaires étrangères ne sont pas susceptibles de varier en prix suivant l’évolution des taux d’intérêt sur les dépôts en dollars. Toutefois, « le pouvoir d’achat du capital évolue avec le taux de change du dollar comme avec le taux d’inflation international. Mais le gouvernement américain ne donne aucune garantie quant au maintien de sommes mises à sa disposition par les banques centrales étrangères ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant