Le marché automobile en Algérie stagne

L’association des concessionnaires automobiles d’Algérie (AC2A) a programmé, au cours de cette semaine, une réunion urgente pour trouver une issue à la « crise » qui frappe de plein fouet le marché automobile en Algérie. La nouvelle taxe instaurée par la loi de Finances complémentaire 2008 « freine » les ventes des véhicules neufs en Algérie. Un mois seulement après son application, les ventes des concessionnaires ont chuté de moitié et des centaines de commandes ont été retirées par des clients dissuadés par cette nouvelle imposition. La baisse du chiffre d’affaires des concessionnaires est estimée à des millions de dinars depuis le 2 août dernier, date de la publication de la loi de Finances complémentaires dans le Journal Officiel. Les concessionnaires, pris au dépourvu par cette nouvelle taxe, tirent la sonnette d’alarme. La dernière sortie médiatique du ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale (APN), a été le coup de grâce pour les concessionnaires.

Le ministre avait, en effet, écarté l’idée de la suppression de la nouvelle taxe instaurée en juillet dernier tout en suggérant aux concessionnaires de baisser leurs prix pour attirer la clientèle. Le ministre avait justifié la décision du gouvernement par la croissance démesurée des importations de véhicules neufs ces dernières années. L’Algérie a importé, l’année dernière 200.000 véhicules pour un montant de 2,8 milliards de dollars, ce qui représente 10% de nos importations. L’Algérie est actuellement le deuxième marché africain, derrière l’Afrique du Sud, avec un parc automobile qui reste le plus important de tout le Maghreb. Au premier trimestre de cette année, 151.194 véhicules ont été importés, soit une hausse qui frise les 12% (exactement 11,97%) par rapport à la même période de 2007 où ce nombre avait atteint les 135.032 véhicules. La valeur totale des véhicules importés a atteint 121,40 milliards de dinars, selon les données du Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS).

Par Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier