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Le marché du travail en Algérie jugé morose

dimanche 17 août 2008, par Rédaction

Le développement du marché du travail en Algérie nécessite une croissance de l’économie algérienne au rythme d’au moins 6% par an.

Le marché du travail et de l’emploi en Algérie.

Parmi les données socioéconomiques majeures que le gouvernement et les instances élues ont le devoir d’intégrer dans leur stratégie de la gestion de l’Algérie, la situation du marché du travail et de l’emploi demeure incontestablement celle sur laquelle ces institutions seront évaluées à échéances régulières, particulièrement lors des élections législatives et présidentielles. Si, en Algérie, ce genre de « comptabilité » n’est pas encore correctement intériorisé, cela revient surtout à des facteurs politiques et culturels qui fondent le processus de démocratisation qui semble visiblement marquer le pas. Facteur de cohésion sociale et de dignité individuelle, le travail constitue la véritable, sinon la seule source de richesse des nations et des peuples. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant expressément dans une Algérie qui commence à peine à s’ouvrir sur les notions de compétition, de compétence et de marché du travail. Ces termes faisaient partie, il y a quelques années, du langage des « hérétiques », tant étaient ancrés dans les esprits l’égalitarisme de mauvais aloi, l’esprit d’assistanat et la mentalité rentière.

Au milieu des années 90, le taux de chômage en Algérie dépassait les 30%, un seuil intolérable socialement, politiquement et psychologiquement pour un pays qui avait tous les moyens de ne pas se destiner à un tel purgatoire. Ce n’est qu’après le démarrage des grands chantiers en Algérie de la relance économique et de certains dispositifs sociaux au début des années 2000, grâce à la revalorisation des recettes des hydrocarbures, que le taux de chômage a quelque peu baissé. Officiellement, il se situe actuellement autour de 11%. Une vraie politique de l’emploi suppose, d’après des experts nationaux et étrangers, une croissance auto-entretenue d’environ 8% sur plusieurs années, performance qui n’est pas tout de suite à portée de main. Pourtant, ce ne sont pas les moyens financiers qui manquent pour mettre en place une véritable politique de l’investissement diversifié via les entreprises.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie