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Le marché financier en Algérie reste à l’abri

lundi 22 septembre 2008, par Samir

Le marché financier en Algérie reste à l’abri d’une crise des crédits à la consommation selon le délégué général de l’ABEF.

Le marché financier de l’Algérie.

Le marché du crédit ne représente, aujourd’hui, qu’entre 8 à 10 % du portefeuille des banques en Algérie, soit 210 milliards de dinars sur 10.000 milliards de dinars. La particularité de notre économie est que le marché du crédit demeure sain car les 2/3 des crédits octroyés concernent l’immobilier, un secteur qui booste le développement de l’économie nationale, soutient le délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, qui était, hier, l’invité de la rédaction de la chaîne III. Interrogé sur une possible explosion du marché du crédit à la consommation en Algérie dans les prochaines années, il a estimé que toutes les dispositions sont prises pour prévenir une crise du surendettement, à l’exemple de celle du subprime. « Une centrale de risques, relevant de la Banque d’Algérie, devra être opérationnelle début 2009 pour réglementer le marché du crédit en Algérie et conseiller les banques et les établissements financiers », a-t-il annoncé.

L’installation prochaine par la Banque d’Algérie d’une centrale de risques aux crédits à la consommation, après celle des entreprises, est nécessaire, disent les économistes, pour maîtriser la gestion des risques en Algérie. La nouvelle structure aura pour tâche essentielle d’encadrer le marché du crédit en croissance. Il s’agit aussi de restituer aux banques et au marché la moyenne des taux pratiqués à travers la mise en place d’un observatoire des taux d’intérêt. Pour une meilleure stabilité du marché financier, le même intervenant préconise que le crédit à la consommation ne doit pas représenter 40% du portefeuille des banques. « On est loin d’une crise du crédit », réitère-t-il. En attendant la création de la nouvelle centrale de risques, il a signalé que toutes les banques présentes en Algérie disposent de centrales internes de risques et de moyens de contrôle pour s’assurer de la santé financière des demandeurs de crédits. Questionné à ce propos sur le taux de défaillance du remboursement du crédit, il précise que ce taux reste faible selon les dernières estimations qui le situent à seulement 4%.

Synthèse de Samir, www.algeire-dz.com
D’après Le Financier