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Le pétrole de l’Algérie s’épuisera plus tôt que prévu

jeudi 20 août 2009, par Rédaction

Les réserves de pétrole de l’Algérie pourraient s’épuiser dans moins de 17 ans selon les estimations de l’économiste Mourad Preure.

Le pétrole de l’Algérie s’épuisera plus tôt que prévu.

Les réserves pétrolières économiquement récupérables de l’Algérie sont estimées à 12,3 milliards barils (Gbls), et au rythme de la production actuelle leur durée de vie serait de 16,8 ans. Même si les avis des experts en hydrocarbures sont divisés au sujet de la durée de vie des réserves de pétrole en Algérie, il n’en demeure pas moins que tous s’accordent à dire qu’il est grand temps que les pouvoirs publics commencent à réfléchir sérieusement à la période d’après-pétrole. En effet, parmi les experts pétroliers qui ont fait cette remarque, Mourad Preure sans vouloir faire dans « l’alarmisme » et en se basant sur des études publiées par la « BP Statistical Review of World Energy », a indiqué, lors d’une conférence de presse tenue mardi passé à l’hôtel « Le Mouflon d’Or » d’Alger, que « les réserves pétrolières économiquement récupérables de l’Algérie sont estimées à 12,3 milliards barils (Gbls), et au rythme de la production actuelle leur durée de vie serait de 16,8 ans » et non de 40 ans comme l’avaient avancé des cadres du ministère de l’Energie et des Mines, qui s’étaient basés entre autres sur les pronostics de l’analyste et professeur à l’Institut français du Pétrole (IFP France), Jean Pierre Favennec, comme quoi « l’Algérie disposerait de 42 ans de réserve ».

Quant aux réserves gazières de l’Algérie, elles sont, selon Mourad Preure, estimées à 4,5 billions m3 (Tm3). Au rythme de la production actuelle, la durée de vie de cette énergie fossile serait de 53,3 ans. Toujours selon Preure, qui avait remis un rapport au Sénat dans lequel il s’appuie sur des pronostics de l’« US Geological Survey », a fait savoir que « les réserves prouvées ou P1 en Algérie sont de 1,7 Gbls. Mais ce qui inquiète le plus c’est que le taux de reconstitution des réserves reste très faible avec 25,2% en 2005 et 51,1% en 2006. En outre, il semble que les découvertes faites soient de très petite taille, souligne le Docteur Preure et il faudrait à ce moment-là s’interroger si la majorité d’entre-elles sont économiquement exploitables. « Dans le cas contraire, le taux de récupération des réserves consommées devrait être revu à la baisse », a-t-il estimé. Au classement de 37 pays qui détiennent des réserves de pétrole répertoriées par la BP Statistical Review, l’Algérie se positionne à la 16e place, devancée par certains pays du Golfe (Arabie saoudite : 264,1 Gbls, Iran : 136,2, Irak : 115), des Amériques (Venezuela : 81Gbls, Canada : 25,2, Etats-Unis : 21,3), d’Afrique (Libye : 36,5, Nigeria : 36,2 Gbls) et de la Chine avec 15,5 Gbls.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie