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Le pétrole en baisse malgré l’OPEP

samedi 25 octobre 2008, par Rédaction

Les prix du pétrole ont continué à baisser hier malgré la décision de l’OPEP de réduire sa production de 1,5 millions de barils par jour.

L’OPEP réduit sa production de pétrole.

En souhaitant voir remonter les cours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de « réduire sa production de brut de 1,5 million de barils par jour » à partir du 1er novembre, a annoncé hier le ministre saoudien à l’issue de la réunion d’urgence tenue à Vienne. Les pays les plus durs du cartel réclamaient une baisse substantielle de l’offre de l’ordre de deux millions de barils par jour, les partisans de la prudence, plus modérés, plaidaient pour une réduction d’un million au maximum. Partagée entre les deux, l’Opep a finalement préféré une solution médiane en décidant d’une réduction de 1,5 million de baril par jour. Selon l’APS, l’Algérie baissera sa production de 71 000 barils par jour. Comme première réaction du marché pétrolier, les cours ont poursuivi leur dégringolade, contrairement aux attentes des ministres réunis à Vienne qui tentaient d’enrayer la chute des prix du pétrole qui a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juillet. Les cours ont chuté à près de 61 dollars à Londres et 63 dollars à New York après la décision de l’Opep de baisser sa production. Tout pourrait changer dans les heures à venir, mais selon certains analystes, l’annonce n’aura pas d’effet à court terme. En pensant que ces baisses ne permettront pas d’enrayer la chute des cours, d’autres analystes s’attendent à voir les prix baisser jusqu’à 50 dollars l’année prochaine. Ils jugent qu’il s’agit là du début d’un nouveau cycle de baisse des quotas de production qui se poursuivra en 2009. Sous l’impact de la crise financière, l’Opep pourra décider d’une autre baisse lors de sa prochaine réunion en décembre.

Selon le président de l’OPEP et ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, « Si la réunion de vienne n’atteint pas ses objectifs, il restera celle du 17 décembre à Oran pour rectifier le tir dans le cas où nous avons besoin de le faire », a-t-il déclaré à l’APS. Dans le même sens, le ministre irakien du Pétrole, Hussain al-Chahristani, a évoqué la possibilité de nouvelles réductions de l’offre à l’issue de la prochaine réunion de l’Opep en décembre. Et ce, en fonction de l’évolution de la demande d’ici là, a-t-il expliqué jeudi. Il a même parlé de la nécessité « d’étudier les chiffres du marché, voir comment évolue la demande avant de décider d’une baisse de production ». Il a justifié la décision de revoir la production à la baisse par le fait que « la demande de pétrole a baissé considérablement au cours des derniers mois et la production actuelle au sein et hors de l’Opep est supérieure, donc cela demande évidemment une réduction de production ». Chakib Khelil a laissé entendre jeudi à Vienne qu’une réduction de la production pétrolière de l’OPEP ne saurait être suffisante à elle seule si elle n’est pas soutenue par une hausse de la demande en 2009 et un effort de contribution à cette baisse de la part des pays producteurs non membres de l’organisation. « La demande sur le pétrole va baisser, et elle va continuer à baisser, et il est tout à fait clair qu’avec la crise financière qui s’étend, la grande préoccupation maintenant est de savoir si cette crise financière va affecter ou non les pays qui restent un peu isolés de cette crise, comme la Chine, l’Inde et les pays du Moyen Orient », a-t-il expliqué en poursuivant que les prévisions pour l’année prochaine annoncent « une augmentation de la demande de l’ordre de 700 000 barils par jour qui proviendrait de ces pays-là, comparativement à une demande de 1,5 million de barils les années précédentes ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie