Accueil > ECONOMIE > Le pétrole frôle les 40 dollars

Le pétrole frôle les 40 dollars

jeudi 6 mai 2004, par nassim

La frénésie qui s’est emparés du marché pétrolier est également tributaire de la faiblesse, à l’approche de l’été, des stocks en pétrole des États-Unis.

“Dégât collatéral” s’il en est des tensions au moyen-orient, le prix de l’or noir ne cesse de grimper depuis quelques jours.

Hier encore, le prix du brent de la mer du Nord pour la livraison en juin, référence sur l’International Petroleum Exchange (IPE) valait 35,85 dollars après avoir clôturé, mardi, à 35,93 USD, un niveau jamais atteint depuis le 11 octobre 1990 lorsqu’il avait atteint 41,90 dollars, un plus haut historique. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le prix du baril du brut a, également, atteint son meilleur niveau puisqu’il a frôlé la barre des 40 dollars, soit 39,15 dollars. Selon de nombreux analystes occidentaux, ces prix sont susceptibles de connaître une nouvelle hausse si les chiffres concernant l’essence, dont la publication était prévue pour hier après-midi, dans les stocks américains se révèlaient insuffisants. “Les cours sont à des niveaux historiquement très élevés : nous ne sommes qu’à un dollar du seuil des 40 dollars à New York, seuil que le marché devrait tester à un moment donné”, a expliqué un opérateur cité par l’agence AFP. Dans le cas contraire, les prix sont appelés à la stabilité. Toutefois, la frénésie qui a gagné le marché pétrolier, ces derniers jours, n’est pas uniquement tributaire de la forte demande de la consommation en essence aux états-Unis à l’approche de l’été. Il y a aussi la situation préoccupante au moyen-orient.

Le récent attentat, qui a secoué le royaume wahhabite, a sans conteste dopé les cours du pétrole. “Les morts en Arabie Saoudite, qui sont intervenus après les attaques déjouées contre les terminaux irakiens de Bassorah, mettent en avant la menace envers les infrastructures pétrolières”, ont relevé de nombreux analystes. C’est dire que les tensions au moyen-orient, notamment en Irak, dont l’instabilité est visiblement installée dans le temps risque à terme de maintenir les prix des cours dans une fourchette variant entre 30 à 40 dollars.
Cependant, en dépit de toutes ces incertitudes, les experts excluent pour autant le risque d’un choc pétrolier similaire à celui qui a ébranlé l’économie mondiale en 1973 (guerre de Kippour) et 1982 (guerre Iran-Irak). Par ailleurs, l’OPEP, qui s’est dite “inquiète”, a refusé d’être tenue seule responsable des perturbations qui affectent actuellement le marché du pétrole.

source : Liberté