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Le secteur bancaire en Algérie se modernise lentement

vendredi 29 décembre 2006, par Ahlem

La réforme bancaire en Algérie a permis l’entrée en service de la télé-compensation et du paiement de masse, deux systèmes qui permettent d’offrir un service plus performant.

Le siège de la Banque d’Algérie.

Courant 2006, la mise en service du système de télé-compensation a été effective, ce nouveau système qui a permis de conférer « la priorité au chèque en tant qu’instrument à large utilisation par les particuliers et [...] autres instruments de paiement : virements, prélèvements et effets de commerce », rapporte la presse. L’utilisation de la télé-compensation permet de réduire les délais d’aboutissement d’une opération bancaire en Algérie à maximum 6 jours « indépendamment des points de remise des chèques et ce, à travers tout le territoire national ».

La télé-compensation a été accompagnée de la mise en route du système de paiement de masse, rappelle-t-on. Pour un premier bilan et à partir du Maroc, Karim Djoudi, ministre délégué en charge de la réforme financière en Algérie, a considéré que le fonctionnement a été « satisfaisant » pour le chèque et le virement. Depuis le 15 mai dernier, la télé-compensation du chèque a permis de traiter un montant de 2 164 milliards de dinars entre mai et décembre 2006, ajoute la presse.

Concernant la monétique, le ministre a relevé que près de 460 000 cartes bancaires ont été émises par les banques et Algérie Poste, 400 terminaux de paiement ont été installés auprès des commerçants et 886 distributeurs automatiques bancaires (DAB) recensés à fin 2006 contre 325 à fin 2005. S’agissant de l’abrogation de l’arrêté qui devait rendre obligatoire, à compter de septembre dernier, l’utilisation du chèque pour toute transaction égale ou supérieure à 50 000 dinars, Djoudi, a expliqué que ce recul a été rendu obligatoire en raison de la faible bancarisation de l’économie nationale.

Selon lui, il existe, en effet, une agence bancaire pour 28 000 habitants en Algérie contre 1 agence pour 5 000 habitants selon les normes internationalement admises. Le ministre a également expliqué que pour que la mesure soit applicable, il aurait fallu « une adéquation entre les textes réglementaires et le niveau du développement économique », rappelant que le chantier de la réforme financière a été engagé en 2003. Pour ce faire, il a fallu moderniser les instruments de paiement en définissant par un complément au code de commerce le prélèvement, le virement et la carte de paiement ainsi que la normalisation de chèques, de la lettre de change et du billet à ordre.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après AAI