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Le travail au noir fait recette en Algérie

lundi 30 juin 2008, par Kahina

Le travail au noir est largement répandu en Algérie où le nombre de travailleurs non déclarés atteint 4,5 millions de personnes.

Le travail au noir en Algérie.

En Algérie, plus de 4,5 millions de travailleurs exerçant dans différents secteurs, particulièrement dans l’agriculture, le bâtiment et les travaux publics (BTP), ne bénéficient d’aucune couverture sociale, selon une enquête de l’Office national des statistiques. En une seule année, le taux de la population active non déclarée à la sécurité sociale aurait progressé de 4 % en passant de 49,1 % en 2005 à 53,1% en 2006. Et ces victimes ne peuvent bénéficier de leurs droits fondamentaux. En dépit de tous les efforts et de l’existence de textes juridiques, la situation reste encore inquiétante, en l’absence d’un contrôle sévère. Il s’agit, selon les experts algériens, d’une « faiblesse du droit social » dans notre pays qui a fini par « avoir des répercussions sur les infractions aux règles de travail en Algérie ».

Ces experts participaient, hier à Alger, à n séminaire portant sur « les dirigeants d’entreprise face aux exigences de performance, de concurrence et aux risques de gestion ». « L’absence de législation pénale spécifique aux infractions de la législation en matière d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail en Algérie contraint le salarié à travailler dans des conditions pénalisantes pour son emploi et pour son intégrité physique et mentale », a précisé dans son intervention Mme Leila Hamdane, professeur à l’université d’Oran. Les conditions d’emploi et la prévention des risques professionnels constituent des domaines protégés par la loi, mais également propices à des comportements fautifs. Pour la même intervenante, c’est dans le secteur du bâtiment et de l’hydraulique que l’on compte « le plus de comportements fautifs ». Pour la même experte, le droit social en Algérie accuse un décalage par rapport aux mutations technologiques et à l’avancée économique dans le monde.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant