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Les banques algériennes doivent s’assainir

mercredi 23 novembre 2005, par Bilal

S’exprimant devant les sénateurs, Mourad Medelci a admis que l’organisation des banques algériennes était dépassée.

Mourad Medelci

M. Medelci, ministre des finances, est allé hier plus loin au sénat sur les scandales bancaires. Il reconnaît pour la première fois que des complicités internes, c’est-à-dire dans les agences, expliquent ces gros scandales. “Le contrôle interne effectué au sein de certaines banques publiques a permis de découvrir ces scandales financiers dont les auteurs ont bénéficié de complicités internes”, dira M. Mourad Medelci, ministre des finances, lors de son intervention, hier, au conseil de la nation. Allusion en particulier au scandale de la BNA, un détournement de 20 milliards de dinars, voire selon une source sûre de 30 milliards de dinars, l’équivalent de 400 millions de dollars.

En évoquant le secteur bancaire, il a affirmé que “l’organisation actuelle des banques publiques est dépassée et ne s’adapte pas aux nouvelles exigences économiques du pays”, en indiquant dans la foulée qu’“on a besoin davantage de moyens pour assurer le contrôle de la sphère financière et éviter les scandales au niveau des banques” sans citer le nom d’aucune banque ou donner de chiffre sur les pertes occasionnées par ces scandales au trésor public. Néanmoins, il a précisé que “les banques publiques ont les moyens d’assurer un contrôle interne de leur flux financier”. Il a annoncé, également, la mise en service du système de paiement électronique à partir de janvier 2006.

Le gouvernement soumettra prochainement trois projets de loi au parlement portant notamment sur l’assurance, les sociétés de capital-risque et la titrisation des créances hypothécaires.

Synthèse de Billal
D’après Liberté