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Les banques algériennes peu informatisées

mardi 20 mars 2007, par Souad

Les banques algériennes qui sont très peu équipées en systèmes d’informations sont encore au stade de la mise à niveau qu’impose la réforme du secteur bancaire en Algérie.

L’informatique absente des banques en Algérie

Pour Lachemi Siagh, président du cabinet Strategica, on ne peut parler de réformes que lorsqu’on introduira des éléments qui n’existent pas encore. “Quant on passera de ce stade d’intermédiation à un autre de désintermédiation qui veut dire qu’on a atteint un marché de capitaux performant”, expliquera le P-DG. Le coût qu’engendre la lenteur des réformes bancaires en Algérie est dû, selon M. Lachemi, au manque de performance des entreprises qui n’arrivent pas à obtenir des produits financiers qui les développent. “Le système financier est l’épine dorsale d’une économie. Si le système n’est pas développé, l’économie ne se développera pas”, affirmera-t-il.

M. Lachemi estime que la panne dont souffre la Bourse d’Alger est liée à la structure de l’économie nationale. Les décideurs pensaient qu’en privatisant les entreprises publiques, celles-ci seraient introduites en Bourse. Mais ce n’est pas le cas. Pis, il a été annoncé, l’année dernière, l’introduction d’une douzaine d’entreprises algériennes, mais aucune n’a été introduite en Bourse. Les trois entreprises déjà introduites commencent, avouera-t-il, à abandonner ce marché secondaire. Il propose que le repreneur d’une entreprise en Algérie doit placer une partie de son capital en Bourse pour permettre aux ménages d’acheter des titres et dynamiser enfin cette structure.

Les entreprises privées sont souvent d’une taille petite et gérées par des familles où la transparence n’a jamais été de mise. Or, la Bourse exige une transparence totale, notamment sur les finances pour qu’une société soit inscrite sur ce marché. L’expert reconnaît toutefois qu’il y a un grand engouement pour le marché obligataire. “Certaines entreprises sont venues sur ce marché, mais c’est un club select”, dira-t-il. La Bourse ne peut être dynamique, soulignera-t-il, qu’en y inscrivant un nombre important d’entreprises. La réforme financière passe, indiquera M. Lachemi Siagh, par des actions sur le plan légal et réglementaire, la formation des cadres pour leur donner les capacités de structuration, de savoir-faire et de créativité.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté