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Les banques islamiques restent peu développées en Algérie

mercredi 10 novembre 2010, par Rédaction

Les banques islamiques demeurent peu développées en Algérie et dans les autres pays du Maghreb selon Abdelkader Beltas.

Les banques islamiques restent peu développées en Algérie.

Le financement de l’immobilier par les banques islamiques connaît une forte demande de la part des musulmans. Ce financement reste cependant très peu développé en Algérie ainsi que dans toute la région du Maghreb, selon les estimations du président-directeur général de la société de refinancement hypothécaire, Abdelkader Beltas. « Par conviction, les gens estiment qu’emprunter de l’argent pour financer leur logement est interdit par la charia, mais l’absence de banques islamiques et la crise de logement les poussent à se diriger vers les banques conventionnelles, partant du principe que la nécessité lève l’interdit », a-t-il expliqué lors du forum de la finance islamique, organisé hier à Alger. Chiffres à l’appui, M. Beltas a indiqué que 99 % des crédits immobiliers octroyés par les banques sont des crédits à bas taux d’intérêt. « Les gens n’ont pas le choix. Ils sont obligés de passer par ces banques, car tout le monde ne dispose pas d’une somme suffisante pour payer cash son bien », a-t-il indiqué.

Bien que l’expérience de l’Algérie en matière de finance islamique soit récente pour permettre d’avoir une évaluation approximative, il s’agit d’un véritable potentiel à explorer, compte tenu de la demande croissante en ce produit. Cependant, les banques islamiques en Algérie, à l’instar de celles des autres pays, sont tolérées par leurs banques centrales, mais ne sont pas réglementées. « Leur ancrage juridique, comptable et fiscal n’est pas complètement établi », a-t-il expliqué. Paradoxalement, la finance islamique n’a pas vu ses premiers jours dans un pays musulman mais aux Etats-Unis lorsque United Bank Of Kuwait (UBK) a ouvert ses branches aux Etats-Unis, pour la première fois en 1993, puis en Angleterre en 1998, pour offrir le produit « Idjar et Iqtina » pour le financement du logement.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant