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Les tarifs bancaires en Algérie

mardi 30 mai 2006, par Rédaction

Les tarifs bancaires pratiqués en Algérie depuis la mise en service du nouveau système de paiement électronique de masse, préoccupent à juste titre nombre de clients algériens.

Le régime de fixation des prix des services bancaires en Algérie est libre mais il reste encadré pour éviter les abus.

Le nouveau système de paiement a généré des coûts pour les banques en termes d’investissements et en termes d’exploitation, il est tout à fait indiqué dans cette configuration que la clientèle participe aux frais de fonctionnement de ce système qui procure la rapidité et la sécurité. Seulement voilà, l’autre question sous-jacente est celle qui consiste à se demander si les banques sont libres de fixer les prix qu’elles décident d’autorité de fixer sans protection pour la clientèle, en d’autres termes, est-ce que la tarification bancaire bénéficie tout comme pour les autres biens et services, d’un régime de liberté ?

Le principe général de la liberté des prix a été consacré par plusieurs textes en Algérie depuis la libéralisation de l’économie à partir de 1990. Le dernier texte en date qui inscrit ce principe sur le fronton de la République est l’ordonnance 03-03 du 19 juillet 2003 relative à la concurrence qui dispose en son article 4 que " les prix des biens et des services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence... " Cette disposition est véritablement révolutionnaire dans un pays comme l’Algérie dans la mesure où elle marque un rupture avec le régime des prix administrés et des blocages qui prévalaient depuis l’indépendance.

La loi confie au Conseil de la monnaie et du crédit qui est l’autorité monétaire, l’obligation d’établir la réglementation concernant " la protection de la clientèle des banques et des établissements financiers, notamment en matière d’opérations avec cette clientèle. " Cette réglementation a été déclinée en 1994 par un règlement de la Banque d’Algérie pris en application de l’article 44 de l’ex-loi monnaie et crédit. Elle consacre la liberté de fixation par les banques et les établissements financiers des taux d’intérêt créditeurs et débiteurs ainsi que les taux et niveau de commissions applicables aux opérations de banque. Cependant cette liberté n’est pas absolue puisqu’il est également écrit que la Banque d’Algérie peut, toutefois, fixer une marge maximale à respecter par les banques et établissements financiers pour les opérations de crédit.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après El Watan