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Quel impact sur l’Algérie de la baisse des prix du pétrole ?

samedi 6 janvier 2007, par Souad

Selon les experts, l’Algérie ne devrait pas souffrir de la récente baisse des prix du pétrole du fait que la loi de finances 2007 a été validée sur la base d’un baril de pétrole à 19 dollars.

Un baril de pétrole à 55 dollars n’aura pas de conséquences graves sur les finances de l’Algérie.

A New York, le baril de « light sweet crude » pour livraison en février a reculé jusqu’à 54,90 dollars hier, son plus bas niveau depuis le 14 juin 2005, soit plus d’un an et demi. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février prochain est tombé à 54,50 dollars le même jour, une première depuis le 30 novembre 2005. « Le sentiment du marché a viré au négatif parce que l’hiver a jusqu’à présent été doux », explique Mike Wittner, analyste à la banque Calyon. Les cours ont perdu plus de six dollars en trois jours, principalement en raison de la douceur du climat aux Etats-Unis, qui réduit la demande de produits pétroliers dans ce pays.

« La douceur de l’hiver aux Etats-Unis a certainement été le facteur dominant expliquant la tendance baissière des prix, mais l’ampleur de la baisse suggère un pessimisme plus général sur la demande », observe Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays Capital. Hors des Etats-Unis, les températures hivernales ont également été clémentes dans l’ensemble de l’hémisphère Nord et dans les pays d’Asie du nord-est comme la Corée ou le Japon, ce qui limite la demande mondiale d’énergie. Dans ce contexte, les fonds d’investissement, qui avaient été les principaux acteurs de la flambée des cours du brut à des records historiques l’an dernier, songeraient à déguerpir, préviennent des analystes.

« Le bruit court cette semaine que les fonds seraient en train de se retirer du marché après avoir enregistré de lourdes pertes récemment » (en raison de la chute des prix), relève Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden. « Si la douceur des températures persiste, le niveau que l’OPEP pourrait avoir à défendre pourrait être plutôt 50 dollars le baril », prévient-il. L’OPEP, qui fournit 40% de l’offre mondiale de brut, a déjà annoncé deux baisses de production en fin d’année dernière -d’une ampleur de 1,7 million de barils par jour au total- afin d’enrayer la glissade des cours. Le cartel pourrait intervenir à nouveau si le déclin des prix se poursuivait, d’autant que la faiblesse actuelle du dollar américain ronge ses revenus, estiment des analystes.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la Tribune