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Renault gèle son projet au Maroc

jeudi 29 janvier 2009, par Rédaction

Le gel du projet d’une usine Renault au Maroc serait lié à la grave crise qui touche le secteur automobile.

Pas d’usine Renault au Maroc dans l’immédiat.

Faudrait-il voir un lien direct entre la surprenante décision de Renault de geler son projet initialement prévu au Maroc et les récents propos tenus par le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, qui affirmait avant-hier que l’Algérie « mène sur ce dossier des négociations avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault » ? Le ministre a même laissé entendre que la décision du gel des projets de montage de véhicules en Algérie et particulièrement chinois ou iranien a été prise pour réorganiser ce segment avec pour objectif un « coût du véhicule produit localement inférieur à celui importé ». Dans la foulée, d’aucuns s’interrogent s’il est encore possible de voir le projet Renault initialement prévu au Maroc transféré en Algérie ? Emboîtant le pas au journal espagnol El Païs, qui a affirmé vendredi dernier que Nissan a décidé de « se retirer de ce projet » (Tanger Med, Ndlr), citant des sources au fait des projets du groupe, le mensuel économique le Moci annonce clairement que Renault, « frappé par la crise mondiale, reporte son projet d’usine automobile à Tanger ».

Le très sérieux mensuel français ajoute que les autorités marocaines « s’interrogent sur les risques de transfert de cette unité de véhicules d’entrée de gamme pour Renault et Nissan dans un autre pays, comme la Pologne ou l’Algérie ». A ce propos, le groupe Renault-Nissan comptait, en effet, assurer l’approvisionnement du futur site de production de Tanger, à raison de 75 % auprès des équipementiers locaux. Nous avons indiqué dans une de nos précédentes éditions que le projet Renault au Maroc risquait de tomber à l’eau et les événements qui se sont succédé à une vitesse vertigineuse semblent avoir donné raison à nos supputations. La récession économique est finalement venue à bout de la logique commerciale. Les responsables de la marque française semblent cette fois s’intéresser à l’Algérie et à la Pologne comme palliatif à l’échec de Tanger. Il est utile de rappeler que le marché algérien est le deuxième plus grand marché africain après l’Afrique du Sud.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant