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Suppression du crédit automobile en Algérie

samedi 1er août 2009, par Rédaction

La suppression des crédits automobiles en Algérie est justifiée par le gouvernement par la nécessité de maîtriser l’endettement des ménages algériens.

Plus de crédit automobile en Algérie.

La loi de finances complémentaire 2009 (LFC 2009) a édicté une série de mesures des plus impopulaires qui ne manqueront pas de susciter davantage de grogne et d’interrogations de la part des ménages et des patrons d’entreprise. Première surprise et pas des moindres : la LFC 2009 stipule clairement, dans son article 75, que « les banques ne sont autorisées à accorder des crédits aux particuliers que dans le cadre des crédits immobiliers en Algérie ». Fini donc le crédit à la consommation et le crédit automobile accordés aux particuliers par les filiales des banques étrangères implantées en Algérie. Parmi les citoyens, l’incompréhension et la colère sont à leur comble. « Je pensais aller me procurer, à crédit, une voiture vers la fin d’année. Mais le gouvernement a réduit mon rêve en cendres. Que Dieu le maudisse ! », fulmine une dame, employée dans une entreprise privée. Avec un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder, les ménages algériens devront se rabattre sur le marché des voitures d’occasion. Là encore, il faut s’attendre ce que les prix flambent.

A travers cette mesure et d’autres encore, le gouvernement prend également pour cible les concessionnaires automobiles en Algérie : maintien de la taxe sur les véhicules neufs utilitaires décidée en 2008, institution d’une nouvelle taxe complémentaire sur les grosses cylindrées et enfin interdiction des crédits à la consommation. Dos au mur, les concessionnaires ne savent plus où donner la tête. « On sera ciblés bien évidemment. Avec cette mesure, les gens vont se rabattre sur le marché de l’occasion qui échappe au contrôle des pouvoirs publics », estime Noureddine Hassaim, directeur général de Toyota Algérie, en assimilant à demi-mot cette disposition à un facteur de blocage dans la commercialisation des véhicules. « Certains pays peuvent recourir au principe de réciprocité pour bloquer certains produits algériens », ajoute-t-il. M. Hassaim ne se fait pas d’illusion et s’attend à une forte réduction des ventes et du chiffre d’affaires de son entreprise. Même s’il écarte toute idée de licenciement de personnel, le DG de Toyota Algérie affirme que cette mesure aura « des répercussions négatives sur la création d’emploi et l’investissement ». Le gouvernement, de son côté, a à maintes reprises affiché sa volonté de maîtriser l’endettement des ménages et de réduire la facture des importations qui a atteint 35,5 milliards de dollars en 2008.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan