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Un jeune sur quatre est sans emploi en Algérie

mercredi 4 novembre 2009, par Rédaction

Le taux de chômage des jeunes en Algérie est d’environ 25% selon un expert du FMI qui s’exprimait à Alger sur le marché de l’emploi en Algérie.

Un jeune sur quatre est sans emploi en Algérie.

Le taux de chômage chez les jeunes avoisine les 25% en Algérie, a indiqué hier Joël Toujas-Bernaté, chef de division au département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du Fonds monétaire international (FMI). M. Toujas-Bernaté s’exprimait lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier à l’hôtel El Djazaïr avec d’autres membres de la délégation du FMI qui a séjourné en Algérie du 21 octobre au 3 novembre pour conduire des discussions dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article 4 des statuts de cette institution. M. Toujas-Bernaté estime que ce taux est « inquiétant ». Il a souligné « qu’aucune variation n’a été constatée ces deux dernières années ». « C’est le signe, a-t-il poursuivi, que rien n’a été fait pour réduire le chômage juvénile. » Le gouvernement doit développer les secteurs hors hydrocarbures pour absorber le chômage des jeunes, a-t-il préconisé. Le taux de chômage global a baissé passant de 25% en 2003 à 11% en 2008, a-t-il noté. « La lutte contre le chômage des jeunes est l’un des défis majeurs de l’Algérie », a commenté ce responsable.

Il a relevé en outre que l’Algérie enregistrera cette année son premier déficit budgétaire de la décennie. Celui-ci pourrait atteindre 8,4% du PIB contre un surplus de 8,1% du PIB en 2008, selon les prévisions du FMI, qui impute cette contre-performance à la chute des recettes des hydrocarbures, à laquelle s’ajoute un niveau de dépenses élevé. Le FMI considère que l’Algérie jouit toujours d’une position extérieure confortable grâce à des réserves internationales appréciables évaluées à 146 milliards de dollars, malgré une forte baisse du solde courant déséquilibré par la dégringolade des prix des hydrocarbures et les importations élevées. Le taux de croissance du PIB global s’est établi à 2% tiré vers le bas par une réduction sensible de la production des hydrocarbures. En revanche, le bilan exceptionnel de l’agriculture, qui s’est distinguée par une production céréalière record, et les secteurs tirés par le Programme d’investissements publics (PIP) devraient hisser la croissance hors hydrocarbures à plus de 9%. Le FMI confirme par ailleurs la hausse de l’inflation qui frôle les 5,8% en raison d’une forte augmentation des prix des aliments frais.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan