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Utilisation du chèque en Algérie

dimanche 23 octobre 2005, par Ahlem

Les professionnels des banques en Algérie réagissent favorablement à la décision du Conseil du gouvernement de rendre obligatoire l’usage du chèque à partir du mois de septembre 2006, pour les montants égaux ou supérieurs à 50.000 DA.

L’introduction du chèque en Algérie permettra aux banquiers de mieux conseiller leur clients.

Le délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Abderahamne Benkhalfa, qui s’est exprimé hier sur les ondes de la radio chaîne III, a qualifié d’événement heureux la mesure qu’il assimile à un des leviers importants dans le système de paiement moderne, résumant de la sorte le sentiment de ses pairs dans la corporation.

L’initiative complétant des mesures précédentes est de nature, selon lui, à rompre avec l’insécurité et l’inconfort de la manipulation des liquidités. Le chèque comme moyen de paiement permettra aussi de renforcer la tendance à la bancarisation du pays. Autrement dit, l’argent en circulation en dehors des circuits bancaires est appelé à réintégrer ces derniers.

Outre la traduction dans les faits d’une disposition de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, le nouvel instrument fera changer le comportement de la clientèle qui devra s’adapter aux instruments modernes de paiement que sont, en plus du chèque, la carte bancaire, le virement et le prélèvement. Cela procède, selon l’invité de la radio, de l’enjeu de la maîtrise des règles universelles en la matière. L’Algérie étant parmi les rares pays qui enregistrent autant de transactions bancaires par le truchement des liquidités.

« Dans aucun pays au monde de notre taille, il y a autant de liquidités en circulation », note le délégué de l’ABEF qui rappelle que l’usage du chèque est progressivement entré dans les moeurs. En 2004, ce mode de paiement a avancé un peu plus par rapport 100 millions de transactions par chèque, dont les chèques de retrait ont eu lieu au cours de cette année-là, « mais nous sommes loin du compte ». Benkhalfa a indiqué que « la manipulation des liquidités est source d’insécurité, source d’inconfort. Elle mobilise des moyens ».

Plus du tiers des unités du réseau bancaire passent leur temps dans la gestion et le comptage des billets plutôt que de s’occuper de la gestion des comptes.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran