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Ahmed Benbitour veut un changement de régime en Algérie

lundi 21 février 2011, par Rédaction

L’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour estime que les conditions d’un changement de régime en Algérie sont réunies mais l’élément déclencheur fait défaut.

Ahmed Benbitour veut un changement de régime en Algérie.

Saisissant l’occasion d’une conférence sur le thème du « changement pacifique », Ahmed Benbitour a tracé une feuille de route qui, selon lui, devrait mener à un changement radical du régime en Algérie. Les trois conditions qu’il estime indispensables au changement ne sont pas toutes réunies. La pression de la société civile forte, en augmentation et constante, la capacité d’alliance des forces du changement sont là mais pas l’élément déclencheur qui pourrait mener à un changement du régime. Ce dernier fait face à pas moins de huit défis à caractère politique, économique, social, culturel, sécuritaire, de gouvernance, moral et de la capacité des élites à se mobiliser. « Dans toute la hiérarchie du système, nul n’est en mesure de relever ces défis », entonne Benbitour, d’où la nécessité d’aller vers un changement de régime en Algérie pour « éviter de sombrer dans la corruption, la pauvreté et l’absence de moralisation », dit-il.

Pour y arriver, Benbitour préconise de passer par trois étapes, celle de l’endiguement, celle de la fin de la transition puis enfin celle de la consolidation de la démocratie. L’ancien chef du gouvernement, qui estime que 2011 sera l’année du changement, considère que la première période pourrait durer entre une et deux années. Pendant cette période, il préconise de lutter contre la corruption en Algérie, de mettre en place une économie productive, de renforcer la sécurité sociale et de l’emploi et d’améliorer l’éducation et la formation. Trois conditions sont nécessaires à la réussite de cette étape : lever l’état d’urgence, ouvrir le champ politique et les médias à tous et mettre un agenda politique en place avec comme priorité la tenue d’élections anticipées, l’élaboration d’une nouvelle constitution. Revenant sur les expériences de la Tunisie et de l’Égypte, Benbitour a rappelé que la déclaration du 1er Novembre 1954 s’était inspirée des événements qui avaient eu lieu au Maroc et en Tunisie. Interpellé au sujet des initiatives qu’il multiplie, Benbitour a mis fin à toutes les rumeurs. « Je ne suis pas en campagne électorale », a-t-il répondu.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie