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Le poulet flambe entre l’Algérie et la France

jeudi 15 avril 2021, par Rédaction

La flambée du prix du poulet en Algérie à l’occasion du Ramadan 2021 a coincidé avec les nouvelles tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France selon le caricaturiste Dilem.

A son point de presse du jour, la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Von der Muhl a, par cette déclaration, fait référence aux propos du ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, visant, dans une interview à l’Arabic Post, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, qui rencontre fréquemment des chefs de partis politiques de l’opposition et du hirak.

Rappelant « les règles en vigueur en diplomatie », le ministre algérien de la Communication Ammar Belhimer a souligné à l’adresse de l’ambassadeur français, selon le site arabophone Arabic Post : « Je crois que l’ambassadeur de France ne ratera pas ces précieuses opportunités grâce à sa grande expérience et sa connaissance des limites et des règles de la pratique diplomatique, notamment en Algérie, qui, le cas échéant, n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation. »

Le poulet flambe en Algérie en ce Ramadan 2021.

Ripostant à ces propos, le Quai d’Orsay, selon sa porte-parole, soutient que « l’ambassadeur de France en Algérie effectue sa mission dans le plein respect de la souveraineté algérienne. Il œuvre au renforcement de nos relations bilatérales, conformément à la volonté des autorités françaises ». A noter que le porte-parole du gouvernement algérien a, à plusieurs reprises, reproché à l’ambassadeur français ses activités politiques en Algérie. Ammar Belhimer avait tenu des propos similaires à l’adresse de l’ambassadeur de France à Alger dans une interview, début mars, au site Al Mayadeen. Dans cet entretien, Ammar Belhimer déclarait qu’« il existe des normes internationales et des pratiques diplomatiques reconnues que toute représentation étrangère dans n’importe quel pays doit respecter. Dans le cas contraire, ce serait considéré comme inapproprié et des mesures souveraines pertinentes pourraient être prises par le gouvernement du pays hôte ».

Il ajoutait qu’« aucun diplomate, y compris l’actuel ambassadeur de France, ne peut ignorer ces règles de base dans la pratique diplomatique », précisant toutefois qu’en Algérie, « tout diplomate peut rencontrer des organisations officielles ou de l’opposition légale ». L’ambassade de France à Alger a, de son côté, soutenu, dans un démenti publié rendu public hier, que l’ambassadeur de France « n’intervient pas dans la vie politique algérienne, ni n’incite quel que parti que ce soit à adopter une quelconque position vis-à-vis des scrutins algériens ». « Les échanges qu’il mène avec l’ensemble des acteurs du spectre politique algérien ont pour objectif le renforcement des relations bilatérales.

Synthèse de la rédaction, algerie-dz.com
D’après Liberté