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L’Algérie stagne politiquement
jeudi 17 juin 2021, par
L’Algérie demeure un pays politiquement stagnant contrôlé par la dictature militaro-mafieuse du cartel ANP-FLN qui s’oppose à une véritable démocratisation de l’Algérie.
En plus du déficit de légitimité qu’elle traînera comme un boulet durant tout le mandat, la nouvelle APN butera sur une autre problématique de taille : constituer une majorité. Les résultats provisoires des élections législatives anticipées en Algérie sont désormais connus. Les chiffres communiqués mardi dernier par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, donnent une future Assemblée populaire nationale (APN) mosaïque.
Et pour cause, la nouvelle Chambre basse du Parlement n’a pas une couleur politique homogène. Il y a de tout : du courant dit « nationaliste » à celui des « islamistes » en passant bien sûr par les indépendants qui ne forment pas, eux aussi, un bloc uni. Contrairement à 1997, 2002, 2007, 2012 et 2017, la législature qui commencera dans une quinzaine de jours n’a pas de « leader ». Le FLN, qui a gagné 105 sièges, reste minoritaire à l’APN et il ne pourra pas imposer sa voix devant les 300 députés représentant d’autres partis, dont son frère ennemi le RND, qui est arrivé 4e avec 58 sièges. Les partis islamistes aussi n’auront pas la possibilité de contrôler l’Assemblée.
Sur les six formations engagées dans la compétition électorale, uniquement quatre, en l’occurrence le MSP, El Bina, le FJD et le Front de l’Algérie nouvelle, ont pu obtenir le quitus pour siéger à l’Assemblée. Ils totalisent 107 députés, s’ils décident de former une alliance verte. Le chef de l’Etat fera-t-il appel à eux ? Ouvrira-t-il des négociations avec le FLN qui détient une majorité relative et les partis ayant obtenu des scores appréciables pour constituer une nouvelle alliance présidentielle ?
Synthèse de la rédaction, algerie-dz.com
D’après El Watan