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Algérie : Belkhadem répond à Douste-Blazy

mardi 25 avril 2006, par Bilal

La polémique entre l’Algérie et la France ne semble pas prête de s’affaiblir au moment où un consensus doit être trouvé pour une reprise rapide des négociations pour le traité d’amitié entre les deux pays.

Abdelaziz Belkhadem a affirmé que la France doit admettre ses méfaits pendant son occupation de l’Algérie.

Le secrétaire général du FLN, qui est en même temps représentant personnel du président de la République, a saisi l’occasion de l’installation du Club de la presse, hier, pour donner une réplique à la mesure des écarts de langage. « Ni Le Pen, ni Douste-Blazy, ni Sarkozy ne peuvent nous donner de leçons », dit-il en substance. « Un responsable politique français a dit : lorsqu’on visite Alger, on ne trouve pas que la torture », rappelle-t-il avant de l’inviter à visiter l’Algérie profonde « où chaque rocher, chaque maison, chaque motte de terre porte encore des séquelles du colonialisme. Nous n’acceptons pas qu’ils portent atteinte à nos martyrs. Comme nous n’acceptons pas les mensonges ».

« Ils devraient avoir honte du colonialisme au lieu de lui trouver un côté positif (...) Nous ne les avons pas invités à venir nous coloniser en 1830 », enchaîne-t-il. « Laissons-les s’excuser puis on parlera du traité d’amitié ». Il rappelle que l’Allemagne s’était excusée auprès des Français avant de signer un traité d’amitié. « Mais nous ne sommes pas une quantité négligeable. Quand ils auront assumé leur passé, nous discuterons du traité et nous irons très loin avec eux pour établir des rapports de souveraineté mutuelle, sur la base des intérêts bien partagés. Nous voulons dépasser la contingence coloniale. »

Quant à dire que la médecine française est la preuve par cinq que Bouteflika se contredit en insultant le colonialisme et en allant se faire soigner chez ses anciens colonisateurs, le raccourci est inacceptable. Il répond : « La science est universelle. Nous avons de bons médecins et de bons hôpitaux. Mieux, les médecins algériens dans les hôpitaux français sont nombreux, s’ils ne sont pas majoritaires ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression