Accueil > ALGERIE > Algérie-Espagne : Gross à Alger

Algérie-Espagne : Gross à Alger

jeudi 27 avril 2006, par Bilal

En visite en Algérie, Bernardino Léon Gross, le secrétaire d’Etat espagnol aux affaires étrangères, sera reçu par Ahmed Ouyahia et Mohamed Bedjaoui, pour discuter de relations bilatérales entre les deux pays.

Bernardino León Gross

Bernardino Léon Gross évoquera à Alger nombre de dossiers bilatéraux ainsi que des questions d’intérêt commun. Le secrétaire d’Etat espagnol compterait soulever avec ses vis-à-vis algériens notamment le sujet controversé de l’immigration, d’autant que deux principaux rendez-vous sur ce phénomène, qui a pris de l’ampleur ces dernières années à destination de la péninsule ibérique, sont inscrits au programme des mois de juin (conférence de l’Union africaine à Tripoli) et juillet (Conférence UE-Afrique à Rabat) prochains.

Tout comme Madrid, Paris a exprimé hier par le biais du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, le même souhait, celui de voir l’Algérie prendre part à la conférence de Rabat.
L’attachement de l’Algérie au cadre naturel qu’est l’Union africaine (UA) dans le traitement des grandes questions et projets qui intéressent le continent africain n’est pas fait pour voir la conférence qu’abrite Rabat (Maroc) entourée du succès qu’espère Madrid. L’Espagne étant le principal promoteur de cette conférence au Maroc d’où partent les « assauts d’immigrants clandestins » contre ses enclaves Ceuta et Melilla.

Evidemment, le retrait du Maroc par rapport à l’Union africaine, du fait que cette dernière reconnaisse et accepte en son sein la République sahraouie (RASD), est la raison principale de ces désaccords autour des réunions imposées par la dramatique et sensible question de l’immigration. L’arrivée au pouvoir à Madrid du Parti socialiste espagnol (PSOE) du président du gouvernement Zapatero a amené, ces deux dernières années, la position de l’Espagne à un rapprochement avec les thèses de Rabat sur le dossier du Sahara occidental. Mais dans ce pays ibérique, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, le soutien aux Sahraouis n’a jamais faibli à d’autres niveaux, comme en témoigne la récente conférence internationale de soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après la Tribune