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Algérie-France : Entre partenariat et nostalgie

dimanche 11 juin 2006, par Souad

Le projet de traité d’amitié entre l’Algérie et la France pourrait connaître une nouvelle vie si une volonté politique basée sur le respect mutuel s’installe des côtés français et algérien.

Traité d’amitié entre l’Algérie et la France.

Tout en estimant que « les Français ne doivent pas attendre que ce traité soit signé pour aller vers cet objectif », M. Jean-Pierre Gonon, président de l’association d’amitié « France-Algérie », s’est particulièrement ému des conditions actuelles de traitement de la question du visa par les services consulaires français en Algérie, et a appelé à une « modification radicale des procédures », préalable, à ses yeux, à « l’établissement du « partenariat d’exception », soubassement économique du traité d’amitié.

Cette prise de position vaut d’autant plus d’être relevée qu’elle intervient au lendemain de la visite en Algérie de Christine Lagarde, ministre déléguée au commerce extérieur, qui avait notamment été marquée par l’annonce, faite par le ministre algérien des Finances, Mourad Medelci, de la prochaine mise sur place d’un « comité stratégique de coordination des actions de partenariat » dont l’objectif déclaré est de « permettre la réalisation des investissements dans les meilleures conditions ». Il faut, en outre, signaler que la visite de Mme Lagarde prépare peu ou prou celle, forcément connotée politiquement, du ministre de l’Economie, Thierry Breton, le 11 juillet prochain, alors que, du côté algérien, Abdelhamid Temmar, en charge de la délicate mission de la privatisation, devrait se rendre à Toulouse et renouveler la démarche déjà entreprise dans la capitale française auprès des opérateurs français.

Tout semble se passer comme si, par accord tacite, l’enjeu pressant -sans doute aussi aux yeux des autorités algériennes- de la coopération économique, devait se découpler des passions politiques ou à tout le moins contribuer à les remettre dans une perspective plus positive. Hors des propos tranchants du chef de l’Etat sur les questions des investissements étrangers en Algérie et les conditions du commerce extérieur, il n’aura pas échappé que l’événement de l’inauguration de la Foire internationale d’Alger aura été constitué par le long et inopiné aparté avec l’ambassadeur français, Colin de Verdière, et ce n’est pas se hasarder que d’y voir aussi un signal précis qui traduit spectaculairement la disponibilité, maintes fois affirmée, de l’Algérie à travailler à la refondation des relations avec l’ancienne puissance coloniale.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la Tribune