Accueil > ALGERIE > Algérie-France : ça repart

Algérie-France : ça repart

mercredi 18 janvier 2006, par Ahlem

Pour réaffirmer l’amitié entre la France et l’Algérie, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy sera en visite à Alger dans trois semaines.

Philippe Douste-Blazy attendu en Algérie dans trois semaines.

Cette visite intervient au lendemain d’une série de déclarations des officiels français, à leur tête Jacques Chirac qui, dans une série de messages envoyés au président de la République, a vivement souhaité un renforcement des relations entre les deux pays. Le président français a évoqué, en termes très optimistes, la prochaine signature du Traité d’amitié Algérie-France.

Une annonce d’ailleurs faite en même temps que celle relative à la réécriture de l’article 4 de la loi glorifiant le colonialisme. Ce point d’achoppement des rapports entre les deux pays a, rappelons-le, fait l’objet d’un certain nombre de déclarations de responsables politiques français qui, après la confirmation par l’Assemblée nationale de ce pays, du maintien du fameux article, ont multiplié les gestes de bonne volonté en direction d’Alger.

Ainsi, après l’installation de deux commissions d’historiens sur la question de la colonisation, le président du Parlement français, Jean-Louis Debré a révélé la décision de refonte dudit article dans le courant du mois de février. La même personnalité a déclaré, pas plus tard qu’hier : « Ce n’est pas à la loi de porter un jugement sur l’Histoire. » C’est d’ailleurs la même phrase qui revient au sein du sérail français pour amener les députés ultras à « mettre de l’eau dans leur vin ».

Tenant compte de cette sortie médiatique du premier responsable du pouvoir législatif en France, l’annonce de la visite du ministre des Affaires étrangères de ce pays en Algérie sonne comme une détermination de l’Etat français à dépasser coûte que coûte « l’obstacle de l’histoire » aux fins de donner une nouvelle dynamique aux relations entre les deux pays. Il est certain que le ministre français abordera avec les responsables algériens l’épineuse question de la loi glorifiant le colonialisme, mais il est également admis que Philippe Douste-Blazy sera porteur de propositions concrètes du président français, quant au processus devant mener à la signature du Traité d’amitié entre l’Algérie et la France.

Synthèse de Ahlem
D’après l’Expression