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Algérie-France : visas et dignité

mardi 18 avril 2006, par Samir

L’association France-Algérie appelle le gouvernement français à plus de flexibilité dans la délivrance des visas aux algériens, une requête récemment soulevée par le chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui.

Les conditions de délivrance par la France des visas aux algériens sont jugées injustes et humiliantes.

« France-Algérie déplore vivement l’ajournement du traité d’amitié et de coopération entre l’Algérie et la France annoncé lors de la visite de Philippe Douste-Blazy à Alger les 10 et 11 avril », est-il écrit dans le communiqué qui souligne, par ailleurs que « le devoir de mémoire est essentiel pour une refondation durable et sincère des relations franco-algériennes mais ne doit ni l’entraver ni la retarder ».

France-Algérie, présidée jusqu’à une date récente par l’ancien ministre des Départements et territoires d’Outre-mer, Bernard Stasi, et qui compte dans son comité d’honneur les anciens Premiers ministres de droite Alain Juppé et de gauche Lionel Jospin, demande, en outre, aux autorités françaises de « réviser les conditions d’instruction et de délivrance des visas » aux ressortissants algériens désireux de se rendre en France. C’est là un des problèmes soulevés par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, lors de la rencontre avec son homologue français, Philippe Douste-Blazy.

Intervenant au forum de l’Entv, samedi dernier, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, avait adopté un ton mesuré pour souligner que « les relations entre Alger et Paris traversent une période plutôt favorable » et que, s’agissant du traité d’amitié, il y a encore du travail à accomplir. « Cela fait plus d’une année que nous disons que le niveau que l’on veut atteindre est un niveau qui exige l’assainissement du passé »,a encore déclaré Ahmed Ouyahia qui constate que « la loi du 23 février a montré que le fossé était très grand ». C’est en mettant l’accent sur les conditions d’octroi des visas, contraignantes envers nos ressortissants alors que ceux de nos voisins marocains et tunisiens sont diligentés en quelque trente-six heures, que le chef du gouvernement a conclu que les conditions de la signature d’un traité entre l’Algérie et la France ne sont pas pour l’instant assurées.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après l’Expression