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Algérie : Une grève de trois jours dans la fonction publique

dimanche 10 février 2008, par Rédaction

Les travailleurs de la fonction publique en Algérie observeront une grève nationale du 10 au 12 février pour faire pression sur le gouvernement.

Grève dans la dans la fonction publique en Algérie.

Tous les cadres syndicalistes, que nous avons contactés hier, semblaient déterminés à aller jusqu’au bout de ce mouvement de contestation national qui, promettent-ils, paralysera l’activité de plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie et notamment l’éducation nationale où les quatre syndicats (CNAPEST, CLA, SATEF et SNTE) ont déjà fait montre de leurs capacités de mobilisation. La coordination nationale des sections CNES qui a rejoint récemment ce mouvement de protestation a également fait ses preuves et, sauf imprévu de dernière minute, plusieurs universités des grandes villes du pays comme celles de Bab Ezzouar (Alger), USTO (Oran) et Mentouri (Constantine) devraient répondre favorablement à cet appel à la grève. « La grève nationale de trois jours aura lieu. On reste attachés à notre plate-forme de revendications qui tourne autour de la consultation des syndicats autonomes dans l’élaboration des nouveaux statuts particuliers et du régime indemnitaire. On exige surtout une réévaluation du point indiciaire pour assurer des salaires décents à nos travailleurs en fonction de la cherté de la vie », déclare M. Lamdani, porte-parole du Cnapest, tout en regrettant que la hausse soutenue des produits de large consommation a rendu caduques les dernières augmentations de salaires.

« Le gouvernement doit, au lieu d’évoquer la vérité des prix à chaque flambée du coût de la vie, parler de la vérité des salaires qui ne suffisent plus à garantir un minimum de dignité à nos fonctionnaires », martèle ce syndicaliste. Outre ces revendications sociales, il précise que le principal point contesté par l’intersyndicale demeure l’exclusion des syndicats autonomes de l’élaboration des statuts particuliers et du régime indemnitaire par le gouvernement. « On dénonce le mépris et l’arrogance qu’affichent les pouvoirs publics vis-à-vis des syndicats représentatifs de la fonction publique en Algérie. Toute l’élaboration des statuts particuliers et du régime indemnitaire a été faite sans la consultation des vrais représentants des travailleurs », s’insurge le même syndicaliste. Cette vision est partagée par les autres cadres syndicaux qui ont énergiquement dénoncé la fermeture par le gouvernement de toutes les voies de négociations, ce qui a contraint les syndicats autonomes à recourir à la grève. « On fait cette grève nationale pour avoir le droit à la négociation avec les pouvoirs publics qui ne font rien pour apaiser la situation », souligne pour sa part M. Saadeli du Satef. Pour M. Bellik, secrétaire national du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le train de la contestation est désormais en branle et les syndicats autonomes ne feront plus marche arrière jusqu’à l’aboutissement de toutes les revendications légitimes des fonctionnaires.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran