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Algérie : Zidane à Aguemoune

samedi 16 décembre 2006, par Rédaction

Pour le dernier jour de sa visite en Algérie, Zinédine Zidane s’est rendu à Aguemoune, le village natal de ses parents où il a été chaleureusement accueilli par la population.

Zinédine Zidane en Algérie

Des barrières métalliques ferment tous les accès menant vers la villa de Smaïl Zidane, le père de Zinedine. Il faut montrer patte blanche et un badge en bonne et due forme si l’on ne veut pas se faire refouler. Un impressionnant cordon de sécurité est déployé tout le long de la route de Tichy jusqu’au village d’Aguemoune. Zidane doit arriver d’Alger par hélicoptère et se poser à l’aéroport de Béjaïa, avant de rallier la maison parentale. Il a une chance insolente, la pluie a fait place à un soleil radieux. À 11h30, Zinédine Zidane n’est toujours pas arrivé car plusieurs haltes ont été prévues pour rendre visite à la famille. Des milliers de personnes sont à présent prises en otages. Agemoune se révèle décidément un si petit village pour une si grande star. À midi, un frisson parcourt la foule et une clameur monte. Il arrive.

Les reporters, à présent plusieurs centaines, sont sur le pied de guerre. Ils se disputent les meilleures places y compris sur les arbres. Lorsque le cortège s’immobilise enfin sur la minuscule place du village, Zinédine Zidane a beaucoup de peine à s’extraire de la voiture. Aussitôt dehors, il est assailli de toutes parts. Le service d’ordre est très vite dépassé. À deux mètres de lui, nous voyons visiblement Zidane s’énerver au point de faire le ménage autour de lui. Ses parents sont bousculés. La maman malmenée de toutes parts pleure. Le papa est dans un tel état d’énervement qu’il finit par lâcher une bordée d’injures à l’adresse de toute cette faune de reporters, de paparazzi et d’obscurs officiels. Les autres membres de la délégation sont bousculés et piétinés et les gardes du corps ont d’énormes difficultés à les soustraire à cette furia. Ils rejoignent enfin la maison familiale gardée comme la banque fédérale américaine.

Un peu plus bas, à l’entrée du village, les gendarmes contiennent tout aussi difficilement les milliers de fans qui réclament de voir Zinédine Zidane. Au bout d’une heure et demie passée avec les membres de sa famille, l’ancien capitaine des Bleus doit repartir. Cette fois, pour le sortir de ce guêpier sans encombres, de nouveaux renforts de gendarmes sont arrivés et de nouvelles barrières métalliques sont érigées. On tente de canaliser la foule. Le cortège encore une fois s’ébranle difficilement au milieu des clameurs d’une foule frustrée de ne pas voir son héros. Zizou repart à Alger en hélicoptère. Il aura finalement vu très peu de cette Kabylie des ancêtres qui n’a fait que l’apercevoir. Trop peu de temps, trop d’amour.
Sur le chemin du retour, le cortège des voitures et des piétons s’étire sur des dizaines de kilomètres. Aguemoune retrouve peu à peu son calme et sa solitude.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté