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Ali Benhadj libéré

mardi 7 mars 2006, par Bilal

L’ancien n°2 du FIS-dissous Ali Benhadj a été libéré, hier, par les autorités, après sept mois et demi de détention à la prison d’El Harrach.

Ali Benhadj, ancien numéro deux de l’ex-FIS.

Condamné durant les jours qui ont accompagné le rapt, à Baghdad, des deux diplomates algériens par le groupe d’Abou Mossab Al Zarkaoui, Benhadj devait répondre de trois chefs d’inculpation : apologie de crimes terroristes, incitation au meurtre et publication d’écrits faisant l’apologie du terrorisme. Ces accusations formulées en vertu des articles 41, 87 bis et 5 du code pénal, ont valu à Benhadj sa mise sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal d’Hussein Dey.

La mise en accusation de Ali Benhadj est intervenue dans un contexte très particulier. C’était le dernier jour de la vie des deux otages algériens enlevés par un groupe armé irakien qui s’est défini comme étant celui d’Abou Mossaâb Al Zarkaoui. Une sentence de mise à mort avait été prononcée contre eux et les autorités algériennes étaient engagées dans une véritable course contre la montre pour les sauver.

Sept jours après leur rapt, la chaîne satellitaire arabe, Al Jazeera fait parler Ali Benhadj, considéré comme un des islamistes les plus influents de la mouvance salafiste. Celui-ci déclare : « En accréditant des ambassades et des diplomates dans un pays sous occupation, leur Etat ne fait que légitimer cette occupation, ce qui est inacceptable aux plans de la charia et de la politique ». Les preneurs d’otages de la résistance sont salués comme des « moudjahidine sur le sol de la résistance en Irak, que Dieu les aide à faire face, avec fermeté et détermination, à l’occupant spoliateur, à ses agents et à ses acolytes (...) d’autant que l’histoire vous a appris que le djihad et la résistance sont la seule réponse à l’occupation ». Pour son malheur, les otages sont exécutés au même moment.

Les Algériens sont complètement choqués et abattus par cet « acte de guerre ». Immédiatement, et suite à ses déclarations, Ali Benhadj est placé en détention provisoire, et la perquisition faite en son domicile et en celui de son frère permet, selon un magistrat instructeur, de trouver des documents en relation avec ces déclarations. Abdelhamid est aussi placé sous contrôle judiciaire pour « publication d’écrits faisant l’apologie du terrorisme », selon les propres termes de la notification du tribunal d’Hussein Dey.

Synthèse de Billal
D’après l’Expression